Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 07.05.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 189 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Le conseil municipal vote les comptes dans la quiétude

Hier soir, lors du conseil municipal (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une fois n’est pas coutume, on aurait presque pu entendre les mouches voler hier soir dans la salle du conseil municipal de Pont-Saint-Esprit.

Il faut dire que l’ordre du jour ­— en grande partie consacré à l’attribution de subventions — n’avait pas de quoi enflammer les foules, malgré les votes des différents comptes de gestion et administratifs de la commune pour l’année 2014.

« Rattraper le colossal retard pris »

Sur tout ce pan de l’ordre du jour, l’opposition a brillé par son mutisme, même si elle s’est abstenue sur les comptes de gestion (à l’exception de Valère Segal qui a voté les comptes de gestion des budgets de l’eau et de l’assainissement) et qu’elle a voté contre tous les comptes administratifs (eau, assainissement et compte administratif).

L’opposition étant muette, la première adjointe Claire Lapeyronie a eu toute latitude pour commenter les comptes administratifs de la commune. Sur l’eau : « on a une marge d’autofinancement de 285 000 euros, c’est relativement confortable. La ville a déjà investi, mais il faudra sans doute en passer par un emprunt. »

Passant à l’assainissement, Claire Lapeyronie a là aussi noté « une marge confortable d’autofinancement de 329 000 euros » avant de s’en prendre à l’ancienne majorité : « à chaque fois qu’on ouvre une route, on en profite pour refaire les réseaux. Quand nous sommes arrivés, ils étaient dans un état pitoyable, on a commencé à investir pour rattraper le colossal retard pris mais nous avons encore tous les jours des affaissements de routes, comme aujourd’hui (hier, ndlr) devant le collège George-Ville. » Visé, Gilbert Baumet reste impassible. Luc Schrive évoque « un schéma directeur fait depuis 2004 » et le maire Roger Castillon « une mise en demeure en date de 2008 sur ce sujet laissée lettre morte que nous avons trouvée à notre arrivée en 2011 et qui a provoqué la mise en place de ce plan. » Pas plus de réaction de l’ancien édile.

L'opposition municipale (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Nous sommes toujours une commune pauvre »

Alors en passant au compte administratif 2014 de la commune, la première adjointe va embrayer : « en 2014, on a continué à maîtriser les dépenses de fonctionnement, et ce jamais au détriment des spiripontains. La dépense par habitant en fonctionnement est passée de 1 243 euros en 2010 (dernière année pleine de mandat de Gilbert Baumet, ndlr) à 1 040 euros en 2014, nous sommes toujours une commune pauvre, et il nous faut maîtriser les dépenses. » Les regards se tournent encore vers Gilbert Baumet, impassible comme jamais.

« Nous avons investi 2,5 millions d’euros en 2014, a poursuivi Claire Lapeyronie. En 2011, c’était 356 000 euros. On voit notre volonté d’investir, car une commune qui n’investit pas meurt. » Et l’élue de conclure par un dernier petit crochet par la dette de la ville « qui pèse sur nous tous, chaque année la commune rembourse 1,4 million d’euros, et ce jusqu’à 2027. » Malgré toutes les piques envoyées par la majorité Gilbert Baumet n’interviendra pas, et l’opposition guère plus. Et pour une fois, la séance a été levée dans le calme. On n’était pas habitués.

Et aussi :

36 000 euros pour le Comité des fêtes : le tout nouveau Comité des fêtes s’est vu attribuer une subvention municipale de 36 000 euros pour l’année 2015, dont 80 % versés ce mois-ci. Une subvention accolée à une convention d’objectifs. Le conseiller municipal d’opposition Frédéric Duplan, membre de la commission culture, s’est étonné de « ne pas avoir été convié ni à une commission, ni à une réunion là dessus », ce à quoi l’adjointe à la culture Christine Clerc expliquera que « c’est passé en commission finances. Mais vous pouviez me contacter, et il y a aussi eu une réunion publique de présentation le 28 avril. »

Secteur sauvegardé : une nouvelle étude pour la Citadelle : un avenant à la convention existante concernant l’étude pour l’élaboration du Plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (PSMV) visant à évaluer les contraintes et le possibilités d’aménagement de la Citadelle a été voté hier soir. Une étude d’un coût total de 18 247 euros TTC, subventionnés par la DRAC à hauteur de 70 %. « Nous sommes un peu surpris par cette nouvelle étude, qu’après déjà 400 000 euros il faille encore faire une rallonge », s’est étonnée la conseillère municipale FN-RBM Christiane Gondard. « Le but est de faire un zoom sur un endroit bien particulier de la commune », lui a répondu l’élu en charge du dossier Christian Jourdan avant que Claire Lapeyronie ne rappelle le taux de subvention de l’étude.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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