Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.05.2015 - abdel-samari - 2 min  - vu 542 fois

SURPOIDS A Nîmes, 3000 enfants susceptibles d’être touchés !

Photo d'illustration

Véritable enjeu de santé publique pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui n’hésite pas à parler « d'épidémie mondiale », l’obésité concernerait actuellement 1,4 milliard de personnes de plus de 20 ans dans le monde entier. 2,8 millions de personnes en meurent chaque année. Les Journées européennes de lutte contre l’obésité 2015, qui se déroulent ces derniers jours, ont pour thème l’obésité infantile. Plus cette maladie est précocement traitée, mieux elle est combattue. Par conséquent, l’information et la prévention sont indispensables. 

L'obésité augmente rapidement en France, notamment chez les enfants (3,5 % des enfants sont obèses et un enfant sur cinq est en surpoids). Le Languedoc-Roussillon est particulièrement touché, avec 17,6 % d’enfants en surcharge pondérale dont 4,2 % sont en situation d'obésité. D’origine multifactorielle – facteurs biologiques, liés à l’héritage familial, individuels ou encore socio-environnementaux – l’obésité entraîne de nombreuses pathologies graves (maladies cardio-vasculaires, articulaires, hormonales, cancers, diabète de type 2) ainsi qu’une atteinte psychologique et une stigmatisation sociale. Plus l’obésité débute tôt dans la vie, plus elle risque de persister à l’âge adulte avec des complications précoce et sévère. D’où l’intérêt de prendre en charge l’obésité dès l’enfance.

« À Nîmes, selon les statistiques régionales, environ 3 000 enfants seraient susceptibles d’être touchés par le problème de surpoids» alerte le Dr Carsten Walenda, spécialiste de l’obésité de l’enfant au CHU de Nîmes. « 18 enfants ont été reçus en première consultation en 2014, mais nous en recensons déjà 15 depuis le mois de janvier 2015. »

Dans le cadre du plan national de prise en charge de l’obésité, des Centres spécialisés obésité (CSO) ont été créés dans toute la France, dont un pour le Languedoc-Roussillion qui regroupe le CHU de Montpellier, le CHU de Nîmes et l'Institut St Pierre à Palavas les Flots (centre spécialisé dans la prise en charge de l'obésité sévère de l'enfant et de l'adolescent). Dans le cadre du CSO, des moyens ont déjà été engagés : en ce qui concerne la prise en charge de l’enfant obèse, une consultation spécialisée a été créée au CHU de Montpellier (Pr Jeandel) et au CHU de Nîmes (Dr Walenda). Ces consultations répondent aux recommandations de la Haute Autorité de la Santé (HAS) pour garantir une prise en charge de qualité. Pour autant, la prise en charge hospitalière ne concerne que les cas d’obésités dites « morbides » c’est-à-dire sévères.

Avant d’en arriver là, le meilleur moyen reste la prévention et le suivi effectué par les médecins de villes. Renseigner la courbe de corpulence du carnet de santé et savoir conseiller sur la nutrition et la diététique dès la petite enfance avec un bon apprentissage aux goûts variés, restent des fondamentaux.

« Changer, sur la durée, les habitudes de la vie quotidienne et notamment alimentaires de toute la famille est difficile et nécessite une attitude compréhensive et sans jugement car les familles sont souvent déjà blessées par le regard de la société. Garder la motivation une fois la prise en charge débutée est l’une des clés pour réussir à améliorer la situation de l’enfant de manière durable car on ne peut pas obliger un enfant à mieux manger et bouger sans sa participation ni sans le soutien de son entourage proche. Il a besoin d’un soutien professionnel et affectif dans sa démarche » conclut le Dr Walenda.

Abdel Samari

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