Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 25.05.2015 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 183 fois

NÎMES EN FÉRIA Les toros protagonistes de la corrida

Murcia Rafaelillo. Photo : Droits réservés.

Manuel Escribano et Paco Ureña ont coupé les seules oreilles de l’après-midi.

Arènes de Nîmes. 18h. 5ième corrida de la feria de Pentecôte. Beau temps. ¾ d’entrée. Toros de Victorino Martín, lot homogène au comportement incertain pour les toreros Rafaelillo (vert Véronèse/or/ parements blanc), Manuel Escribano (vert olive/ or/ parements blanc) et Paco Ureña (chocolat/or/parements blanc).

Les arènes de Nîmes ont vibré grâce aux toros de Victorino Martin qui ont permis de créer de l’émotion en piste et sur les gradins. La matière première était au rendez-vous pour le plaisir des aficionados. D’un comportement divers et varié allant de la dureté à la noblesse, il en est ainsi au final, avec dans la balance des trophées, seulement 2 oreilles attribuées.

Paco Ureña confirme son alternative à Nîmes. Il ouvre les débats devant un animal nº42 noble et faible d’un poids de 507 kilos qui met bien la tête dans le leurre. Le Murciano peut exprimer totalement le meilleur de sa tauromachie des deux côtés par des séries de muletazos templées. Il termine sa faena d’une estocade entière d’un effet immédiat. Oreille.

 Face au 6ième toro nº57, pesant 517 kilos, mal piqué Ureña clôture la corrida devant un animal se retournant brusquement après chaque passe de muleta. Le diestro murciano manifeste sa capacité à lidier un opposant caractériel. A la mort, il place une entière au 2ième essai. Silence

Manuel Escribano. Photo : droits réservés.

Le second toro de l’après-midi nº58 de 512 kilos saute dans le callejon et provoque la panique parmi mes confrères journalistes de nombreux médias. C’est un toro difficile, mais le deuxième torero natif de Murcia Rafaelillo s’engage dans un véritable corps à corps, obligeant le toro à baisser la tête traçant parfois des raies sur le sable avec les pointes. Une épée contraire et descabellos pour en finir avec un sacré tonton ! Ovation après aviso.

Le 4ième nº3 de 527 kilos, il le reçoit par des largas cambiadas à genoux. Ce toro justifie sa bravoure face au picador gratifié de la musique. Dans le 3ième tercio, il charge sans arrêt et se retourne comme un félin après chaque muletazo, faisant craindre le pire à la moindre erreur de Rafaelillo qui se révèle froid mais intelligent dans ses entreprises face au cornu sur la défensive en fin de faena. Pour clore cette belle prestation, il met une épée entière après plusieurs pinchazos. Saluts.

Face au 3ième toro nº41 de 549 kilos Manuel Escribano avec les banderilles fait le show, en terminant ce tercio d’une pose al violín magnifique al quiebro (écart) contre les planches. Après un brindis à Alain Montcouquiol (Nimeño) sa faena commence avec des muletazos par le bas. Il enchaine avec des séries en rond de classe qu’il achève par des passes de pecho (poitrine) de la tête à la queue. Il réalise des muletazos rythmés par la charge cadencée du toro noble, qui ne permet pas l’erreur. Une entière fulminante sans puntilla à raison de l’animal. Oreille.

Avec le 5ième, nº80 de 510 kilos, Escribano exécute comme mise en bouche avec la percale (cape) une larga cambiada à genoux. A nouveau brillant avec les banderilles, il accomplit des prouesses al quiebro, por dentro dans un minimum d’espace. Sa faena construite avec goût et intelligence lui permet de dominer un adversaire noble avec de la casta. Le sévillan fait les choses bien petit à petit avec douceur et termine son actuacion avec l’épée d’un ¾ de lame après deux pinchazos. Silence.

Christian Cartoux

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Coralie Mollaret

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