Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 28.05.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 261 fois

ALÈS La CGT au directeur de l'hôpital : "Merci pour ce moment"

En décembre 2012, la CGT, suivie par FO, a appelé à la mobilisation contre la dégradation des conditions de travail du personnel du Centre Hospitalier d'Alès. Photo DR/S.Ma

L'ultime bras de fer entre la CGT et le directeur de l'hôpital d'Alès. Alors que François Mourgues organise son pot de départ à la retraite ce jeudi, la CGT tire son propre bilan - peu flatteur - du mandat du dirigeant sortant. Avec humour.

Entre la CGT et la direction de l'hôpital d'Alès, c'est le chat et la souris depuis 1996. Pas de répit, pas de pitié. C'est aujourd'hui l'heure de la belle. François Mourgues fêtera ce soir en grandes pompes son départ en présence du gratin alésien et des cadres de l'établissement. Son dernier instant de gloire. L'occasion pour la CGT de contre-balancer de futurs beaux discours par un bilan version syndicat (très) engagé. "Dès le début, le social ne semblait pas l'intéresser. Les patients, il les surnommait d'ailleurs clients", se souvient Roger André, ancien infirmier et membre du CA. "Puis les avantages ont progressivement sauté. C'est un élève appliqué dans ce domaine!", plaisante le retraité.

Des baisses budgétaires des hôpitaux et des directives nationales, la CGT s'en moque. "Le manque de financement, ce n'est pas notre problème. Il a fait des choix politiques : le manque d'infirmières, la tentative de suppression des RTT, les coups de fils pendant nos congés", rappelle Goeffrey Rabier, secrétaire général du syndicat CGT du CHAC.

La guerre des clans

Sur le nouvel hôpital inauguré en 2011 et construit sous le mandat de François Mourgues, la CGT souhaite également lancer une piqûre de rappel : "Son accouchement a été très douloureux. Au départ, il n'en voulait pas. Je l''ai entendu de sa bouche. On s'est battu", assure Roger André. A l'époque, des milliers de personnes étaient descendues dans la rues pour défendre l'hôpital d'Alès, en état de délabrement.

La norme HQE (Haute qualité environnementale) - revendiquée haut et fort par le directeur - aurait pu rendre grâce aux yeux du syndicat. Que nenni. "C'est vrai qu'on dépense moins qu'avant en terme de coûts. Mais c'est surtout un slogan publicitaire. A côté, il faut huit mois pour avoir un rendez-vous en pédiatrie", fustige Roger André. Quant au futur bâtiment dédié à la chirurgie ambulatoire, "c'est bien qu'on avance, mais il faut regarder ce qui se passe derrière. Le problème n'est pas tant ce qu'il fait, mais comment il le fait", conclut l'ancien infirmier en psychiatrie.

Même si le syndicat n'a pas été invité au pot de départ du directeur, tout comme le reste des agents de l'hôpital, son message est sûrement déjà passé auprès de François Mourgues : "Merci pour ce moment".

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Eloïse Levesque

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