ALÈS La CGT au directeur de l'hôpital : "Merci pour ce moment"
L'ultime bras de fer entre la CGT et le directeur de l'hôpital d'Alès. Alors que François Mourgues organise son pot de départ à la retraite ce jeudi, la CGT tire son propre bilan - peu flatteur - du mandat du dirigeant sortant. Avec humour.
Entre la CGT et la direction de l'hôpital d'Alès, c'est le chat et la souris depuis 1996. Pas de répit, pas de pitié. C'est aujourd'hui l'heure de la belle. François Mourgues fêtera ce soir en grandes pompes son départ en présence du gratin alésien et des cadres de l'établissement. Son dernier instant de gloire. L'occasion pour la CGT de contre-balancer de futurs beaux discours par un bilan version syndicat (très) engagé. "Dès le début, le social ne semblait pas l'intéresser. Les patients, il les surnommait d'ailleurs clients", se souvient Roger André, ancien infirmier et membre du CA. "Puis les avantages ont progressivement sauté. C'est un élève appliqué dans ce domaine!", plaisante le retraité.
Des baisses budgétaires des hôpitaux et des directives nationales, la CGT s'en moque. "Le manque de financement, ce n'est pas notre problème. Il a fait des choix politiques : le manque d'infirmières, la tentative de suppression des RTT, les coups de fils pendant nos congés", rappelle Goeffrey Rabier, secrétaire général du syndicat CGT du CHAC.
La guerre des clans
Sur le nouvel hôpital inauguré en 2011 et construit sous le mandat de François Mourgues, la CGT souhaite également lancer une piqûre de rappel : "Son accouchement a été très douloureux. Au départ, il n'en voulait pas. Je l''ai entendu de sa bouche. On s'est battu", assure Roger André. A l'époque, des milliers de personnes étaient descendues dans la rues pour défendre l'hôpital d'Alès, en état de délabrement.
La norme HQE (Haute qualité environnementale) - revendiquée haut et fort par le directeur - aurait pu rendre grâce aux yeux du syndicat. Que nenni. "C'est vrai qu'on dépense moins qu'avant en terme de coûts. Mais c'est surtout un slogan publicitaire. A côté, il faut huit mois pour avoir un rendez-vous en pédiatrie", fustige Roger André. Quant au futur bâtiment dédié à la chirurgie ambulatoire, "c'est bien qu'on avance, mais il faut regarder ce qui se passe derrière. Le problème n'est pas tant ce qu'il fait, mais comment il le fait", conclut l'ancien infirmier en psychiatrie.
Même si le syndicat n'a pas été invité au pot de départ du directeur, tout comme le reste des agents de l'hôpital, son message est sûrement déjà passé auprès de François Mourgues : "Merci pour ce moment".
Lire aussi :
ALÈS La grogne du personnel hospitalier "Touche pas à mes RTT !"
Société
Voir PlusActualités
NÎMES La police agit pour contrer la délinquance juvénile
Société
FAIT DU SOIR Après un accident, l'Uzétien David Van Dijke se convertit en maréchal-ferrant
Economie
VALLÉE DE L'HÉRAULT Oignons doux : une étude en passe d'être lancée pour trois retenues d'eau collectives
Gard
OCCITANIE Sécurisation de l’accès à l’eau agricole, enjeu majeur pour avenir meilleur
Société
BEAUCAIRE Échanger un trombone contre une maison : le défi fou de Chamaelloow
Culture
FAIT DU SOIR À Lasalle, la Cure propose un accès privilégié à du matériel de création audio/vidéo
Nîmes
NÎMES Le parcours du combattant de la famille Arif
Nîmes
NÎMES Comment bien jardiner son territoire ?
Beaucaire
FAIT DU SOIR Connaissez-vous la farine… de gland ?
Société
LASALLE Les enfants à la chasse aux oeufs pour offrir des rêves à d'autres enfants
Alès-Cévennes
ALÈS L'EPTB Gardons surfe sur les JO pour sensibiliser avec ses "Relais de l'eau"
Éducation
BAGNOLS/CÈZE Le dispositif « L’école B » s’ouvre aux enfants des Instituts médico-éducatifs
Alès-Cévennes
ALÈS Une cagnotte pour financer le projet d'une Maison de santé pour enfants
Bagnols-Uzès