Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 02.06.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 190 fois

MARCOULE Areva : « ce n’est pas le social qui va combler la dette »

Ce matin, à l'entrée principale du site de Marcoule (Photo : DR)

Les syndicats avaient décidé de marquer le coup aujourd’hui suite à l’annonce le mois dernier de la suppression de 3 000 à 4 000 postes en France sur ses différents sites.

Ainsi, une journée de grève était prévue aujourd’hui au niveau national, et dans le Gard sur l’ensemble des sites du géant du nucléaire détenu, rappelons-le, à 87 % par l’Etat.

« C’est se couper une jambe »

Des piquets de grève avec barrages filtrants ont été installés aux différentes entrées de Marcoule, plus de 300 personnes étaient présentes à l’entrée générale, et 350 devant Melox.

Pour les syndicats, il faut sortir du flou entourant l’avenir d’Areva : « nous n’avons toujours pas de nouvelles concernant la stratégie du groupe, et la seule réponse est d’attaquer le social, l’emploi, la rémunération en général ainsi que le temps de travail et même la complémentaire santé », explique Pierre-Emmanuel Joly, délégué syndical central CGT d’Areva NC.

Et le peu que les syndicats savent sur la suite des événements n’est pas pour les rassurer : « nous on dit que c’est à l’Etat de fixer la feuille de route, or aujourd’hui c’est l’inverse, c’est Areva et EDF qui font des propositions. Des propositions qui sont toujours les mêmes : vendre Areva NP (spécialisée dans l’ingénierie des réacteurs des centrales nucléaires, ndlr) à EDF qui en propose 2 milliards, alors qu’elle vaut 2,7 milliards d’euros. » Alors pour Pierre-Emmanuel Joly, « ça ne résout pas les problèmes du groupe. La dette est de 3 à 4 milliards, on est 27 000 salariés et après le rachat par EDF la dette sera reportée sur les salariés qui resteront. » Bref, « c’est se couper une jambe. »

« Qu’on ne s’attaque pas au social »

De leur côté, les syndicats s’opposent au démantèlement d’Areva : « nous demandons le maintien du modèle intégré, et qu’on ne s’attaque pas au social, les 4 000 emplois sont utiles au groupe et de toute façon ce n’est pas ça qui va combler la dette. »

D’après les syndicats, Areva aurait prévu de supprimer 15 à 20 % des effectifs de ses sites français. Sur l’ensemble des sites du groupe dans le Gard rhodanien, 400 emplois seraient menacés.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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