Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 09.06.2015 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 509 fois

NÎMES Travaux du Carré d'Art : ce qui va changer

Daniel Jean Valade, délégué à la culture, Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et Richard Tibérino adjoint à la sécurité. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

L'oeuvre conçue par Norman Foster en 1993 va bénéficier d'une réhabilitation de l'intérieur. Plus moderne, plus économique, le Carré d'Art va également se plier aux normes d'accessibilité. 

22 ans que le Carré d'Art culmine à l'emplacement d'un ancien théâtre néo-classique incendié en octobre 1952. Jean Bousquet, maire de 1983 à 1995, entreprit de lancer un concours international qui mis en concurrence notamment Norman Foster, César Pelli, Arata Isozaki, Frank Gehry et Jean Nouvel. "Je dois reconnaitre que je m'étais probablement trompé de vote" a déclaré  hier après-midi Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et membre du jury à l'époque. Alors qu'il avait opté pour le projet de Jean Nouvel, c'est celui de Norman Foster qui fût retenu.

Luca Lotti, architecte bordelais en charge des travaux du carré d'Art. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Rester fidèle à Foster. Presque un quart de siècle plus tard, le bâtiment s'apprête à connaitre une seconde jeunesse. Des travaux vont être effectués à tous les niveaux de l'infrastructure, du - 2 au + 2. "Il est normal que l'on s'interroge 20 ans après. La bibliothèque doit répondre aux nouvelles attentes du public. Les normes ont évolué, surtout en ce qui concerne l'accessibilité" explique Etienne Michel, directeur des bibliothèques nîmoises. Pas question de trahir l'esthétique du Carré d'Art et la vision de Norman Foster. Ce dernier, par l'intermédiaire de son cabinet, a été consulté pour vérifier si les modifications rentraient dans son cahier des charges. "Son équipe a fait évoluer quelques aspects" reconnait Etienne Michel. Pour l'architecte Luca Lotti, là réside toute la difficulté : respecter la volonté du créateur en préservant l'aspect aérien du bâtiment. "Le plus grand compliment serait qu'à la fin, on me dise : ce que vous avez fait, cela ne se voit pas" ironise-t-il.

Le lieu d'accueil sera déplacé face aux portes d'entrée. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Travaux à tous les étages. Au niveau -1 : bureaux administratifs à la place de l'espace musique et cinéma, salle d'exposition plus avancée vers l'Atrium pour plus de visibilité, places pour fauteuils roulants ajoutés dans la salle de conférence, espace collation et deux salles dédiées à la création numérique. L'atrium sera seulement réaménagé pour apporter plus de confort, "et pour porter le regard vers le haut" ajoute Luca Lotti, architecte bordelais désigné pour les travaux. Au niveau de l'entresol : La médiathèque sera installée à cet étage. Les bureaux à la vue du public seront donc supprimés, ce qui permettra l'emménagement d'un espace dédié au patrimoine et à l'accueil des chercheurs. Un espace pour les 15-25 ans et les jeux vidéos fera son apparition. "C'est toujours une bibliothèque d'étude, mais aussi de confort" précise Etienne Michel, rejoint par Daniel Jean Valade : "Il faut donner à ceux qui n'ont pas la possibilité de travailler chez eux, de le faire ici. C'est pour cela que l'on ne réduit pas l'espace de travail au profit d'autres activités." Au niveau + 1, l'espace jeunesse sera étendu sur 40 m2 supplémentaires. Au rez de chaussée, seul niveau qui sera fermé au public pendant les travaux, les sas d'entrée seront remplacés par des portes tambours, pour un gain énergétique. Système anti-vol, installation d'automates de prêt 24h/24 (les retours seront à effectuer en main propre), création d'un espace d'accueil afin d'orienter le public et d'assurer les inscriptions, changement de l'éclairage pour diminuer la consommation énergétique, signalétique sur écran, modules supplémentaires ajoutés au mur Foster font partie des investissements.

Le tout pour un coût total de 5 millions d'euros dont 1 500 000 ont déjà été apportés par l'Etat. Pour la réduction énergétique, le montant des travaux est de 1 600 000 euros. Les travaux devraient commencer d'ici mars 2016, et prendront fin au début de l'année 2018.

Baptiste Manzinali

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