Hier soir, le Cratère a dévoilé sa nouvelle saison devant un public plein à craquer. Un programme fidèle à sa réputation avec beaucoup d'habitués de la scène nationale, une grande nouveauté, l'opéra ; et quelques points forts : des hommages à Shakespeare et au jazz.

56 spectacles et 160 représentations. La nouvelle saison du théâtre du Cratère sera inaugurée le 30 septembre avec la compagnie Impérial qui a eu "carte blanche" cette année à la scène nationale. Les quatre musiciens jazz reviennent avec "Radio Kayes", une rencontre avec des guitaristes maliens, dans un répertoire traditionnel de la musique kaysienne. "C'est la première fois qu'on va jouer sur le grand plateau", sourit Gérald Chevillon, saxophoniste. Les artistes seront en résidence au Cratère pendant 3 jours avant la première.

Cette ouverture signe la tonalité de cette année 2015-2016, qui rendra hommage au jazz sous toutes ses formes. Se succéderont "Vincent Peirani", qui mélange rock, jazz, classique et musique du monde, "Romano/Scalvis/Texier", grands noms du jazz moderne, "Gogo Pengouin", étoiles montantes du jazz européen, et enfin "Billie", découverte du jazz des années 30 à travers un personnage inspiré de Billie Holiday.

Anniversaire de la mort de Shakespeare

Autre grand point fort de cette nouvelle saison, un hommage à Shakespeare en 4 pièces, à l'occasion des 500 ans de sa mort. "Cupidon est malade" proposera d'abord une rêverie autour du "Songe d'une nuit d'été" du dramaturge anglais. Les rôles seront inversés et les rois deviennent des enfants. "Une comédie  brillante qui a rencontré un grand succès à Genève", souligne le directeur du Cratère.

S'en suivront un repas-spectacle, "Le conte d'hiver", "La nuit des rois", dix représentations de la dernière comédie de Shakespeare mise en scène par une habituée de la scène nationale alésienne, Machine Théâtre, puis "Richard II", qui durera 2h15. "7 acteurs joueront 15 personnages et la musique sera très présente. On va essayer de tenir en haleine le public jusqu'au bout. ", précise Guillaume Séverac-Smith, également fidèle du Cratère.

Place à l'Opéra

Denis Lafaurie ne cache pas son ambition de développer l'opéra à Alès mais souhaite y apporter de l'exigence. Coup d'essai avec "Les Noces de Figaro" de Mozart en janvier prochain. "J'ai hésité, je ne voulais pas d'un spectacle avec des gens sous-payés. Finalement, quatre scènes nationales se sont alliées pour se le payer", note-t-il. Cet opéra-bouffe en 5 actes sera mis en scène par le bulgare Galin Stoev, qui dirige régulièrement les acteurs de la Comédie Française.

Le Cratère a également "cassé la tirelire" pour proposer un classique du ballet, "Casse-Noisette", mais chorégraphié avec les moyens de l'opéra, que ce soit dans les décors ou les costumes. Un véritable parti-pris pour la scène alésienne qui n'a pas fait venir de grands noms populaires du théâtre cette année. Pari réussi ?

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