Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 10.06.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 581 fois

SOMMIÈRES Ce que cache la chapelle Saint-Sauveur

Visite du château de Sommières et de la chapelle royale restaurée. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Le château de Sommières vient d'être restauré et ouvrira ses portes au public dès le 19 juin prochain. Un moment historique pour ce site née il y a presque 1 000 ans.

Vingt ans que la municipalité en parlait, que des petites tranches de travaux avaient été entamées sur le château de Sommières, mais sans jamais changer complètement la face de la chapelle royale en état de ruine avancé depuis des décennies. L'histoire lui aura joué de nombreux tours. Construite au 13 ème siècle comme lieu de culte sous Louis IX, une partie de la chapelle royale Saint-Sauveur devient une prison pour les protestants cévenols à la révocation de l'Edit de Nantes. Au 18 ème siècle, la position surélevée du château en fait une place militaire importante, par la suite transformée en habitation. Le niveau inférieur de la chapelle devient une réserve d'eau au 19 ème siècle. Des transformations dont subsistent encore quelques traces, malgré les siècles.

Des graffitis du 18 ème siècle. L'une des premières trouvailles, lorsque les fouilles sont entreprises en 2013, est un ensemble de graffitis en excellent état de conservation, dont le plus ancien date de 1740. On y voit des bâtons de comptage, des noms propres ou encore le nom d'une des galères connues à Marseille, un important arsenal de galères se trouvait à l'époque dans le port marseillais. Avec l'aide d'universitaires, des archives de Vincennes ou Départementales, trois grandes périodes sont alors extirpées (Moyen-Âge, 17 ème et 19 ème siècle) afin d'en tirer un film documentaire destiné aux visiteurs du site.

Graffitis retrouvés dans la chapelle royale dont le plus vieux date de 1740. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Ouverture imminente. Le 19 juin prochain, à l'occasion des Journées Nationales d'Archéologie, la chapelle royale sera accessible au public, après avoir été entièrement refaite, du sol jusqu'à la toiture. "Le premier étage avait entièrement disparu, il a fallu le reconstruire entièrement" précise Guy Marotte, maire de Sommières. Méticuleusement, la municipalité s'est attachée à une construction fidèle à ce qu'était la chapelle à l'époque, du moins de ce que l'on en sait. Le premier niveau a été transformé en espace d'interprétation et équipé d'une salle de projection de films-documentaires et d'une table tactile. Au deuxième niveau, un espace pédagogique et un lieu d'exposition. Une terrasse sera également emménagée en atelier archéologique fictif pour enfant.

Cours intérieure du château de Sommières. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Mais chaque chose en son temps. Il aura fallu des années à la municipalité pour réunir les fonds nécessaires à la restauration de l'ouvrage, soit 386 000 euros hors taxes (150 000 de l'Europe, 65 000 de l'Etat, 40 000 de la région et 130 500 de la ville). Et les ambitions ne manquent pas. La réserve d'eau en béton construite en 1936 dans le cours du château va être détruite, car peu utile à la ville, afin de dégager un espace supplémentaire pour exploiter le lieu. Une boutique souvenir installée dans la cours et financée par le fond de dotation Le printemps des pierres permettra d'ajouter...pierres à l'édifice.

Baptiste Manzinali

Ouverture : du 19 juin au 20 septembre, de 10h à 19h sauf le mardi. 

Accès : parking en ville, accès piéton au château

Tarifs : 5 euros, réduit : 3 euros. 

Baptiste Manzinali

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