Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 26.06.2015 - thierry-allard - 4 min  - vu 188 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Le contrat de ville adopté au cours d’un conseil municipal marathon

Hier soir, lors du conseil municipal de Pont (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Avec 41 points à l’ordre du jour, ce dernier conseil municipal spiripontain avant l’été s’annonçait long et très disputé. Il aura été long.

Il faut dire que le président de l’agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey est venu présenter un exposé sur les compétences et les projets engagés par l’institution qui a à lui seul rajouté presque une heure à la séance du jour. Une obligation légale qui devrait dorénavant être lissée sur tous les conseils municipaux de la ville.

1 510 habitants concernés

A part ça, l’assemblée, à laquelle manquaient les conseillers municipaux d’opposition Alain Salsano, Carine Fournier et Gilbert Baumet, a eu à se pencher notamment sur le contrat de ville 2015-2020, que Pont-Saint-Esprit intègre pour la première fois. Un dispositif visant à réduire les écarts de développement entre les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines.

Pour Pont, c’est le centre-ancien hors allées qui est concerné, soit 1 510 habitants touchant un revenu médian de 9 600 euros annuels, « ce qui est très très faible », a commenté le maire Roger Castillon, avant de rappeler que la ville avait déjà commencé à mettre en place des actions pour les centre-ancien, avec notamment le CLSPD et l’OPAH.

« Vous avez souligné que Pont-Saint-Esprit n’était pas en retard dans la prise en considération de la situation du centre ancien, a d’abord répondu au maire la conseillère municipale FN Christiane Gondard. Mais pour nous ce contrat de ville n’apporte rien et nous semble très démagogique, il ne changera pas grand-chose. Nous voterons contre. »

« Je veux bien que vous ne soyez pas intéressée par le fait qu’on se penche sur le centre ancien, qui en a pourtant bien besoin, lui a rétorqué Roger Castillon. Ce contrat de ville sera ce que nous en ferons, il va drainer des moyens. Je pense que vous regretterez de ne pas l’avoir voté. » Le contrat sera voté avec deux oppositions et quatre abstentions.

Un conseil citoyen « complètement indépendant »

La délibération suivante concernait la constitution d’un conseil citoyen de 40 personnes au sein du quartier prioritaire. Une formalité administrative visant à valider sa composition mais qui de l’avis de Christiane Gondard, « mériterait presque un moratoire car les modalités de ce conseil citoyen, son budget, la formation de ses membres n’apparaissent nulle part. »

« Le conseil citoyen se constituera en association, il sera complètement indépendant, aucun élu n’y siègera et il sera complètement différent du comité de quartier », expliquera l’adjoint Vincent Rousselot. La délibération sera votée avec 6 abstentions.

Et aussi :

Vers une nouvelle caserne de gendarmerie : le conseil municipal a voté une autorisation de principe concernant le projet de construction d’une nouvelle caserne de gendarmerie sur la commune, « située le long de la rue Mendes-France, en contrebas du rond-point » a précisé le maire. La caserne actuelle « n’est capable d’accueillir que 8 à 9 militaires, alors que la ville en compte 18 », a justifié le maire, avant d’espérer que « dans 4 à 5 ans on ait une nouvelle gendarmerie à Pont-Saint-Esprit. »

Le PLU évolue (un peu) : une modification du Plan local d’urbanisme était au menu hier soir, pour « trois modifications mineures », d’après l’adjoint René Lamarre. La modification va permettre « d’harmoniser les règles particulières pour les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif », « d’intégrer la rectification d’erreurs matérielles repérées dans les documents », et enfin d’intégrer de la loi du 13 octobre 2014 ouvrant « une possibilité d’extension des bâtiments d’habitation existants en zones Naturelles et Agricoles », une extension de 20 % sous conditions. L’occasion pour le conseiller municipal d’opposition Gérard Guillen de demander au maire si la ville avait « répondu aux propositions de recours gracieux ». Le Maire lui répondra que la ville avait « répondu à toutes les personnes qui ont demandé un recours, mais nous restons à ce qu’est le PLU. » La modification du PLU a été adoptée avec 4 oppositions et 3 abstentions.

Baisse des dotations de l’Etat, Pont « s’en sort bien » : la décision modificative numéro 1 du budget principal de la ville a été l’occasion de faire le point sur les dotations de l’Etat. Si la Dotation globale de fonctionnement (DGF) est en baisse, « la Dotation de solidarité urbaine (DSU, ndlr) compense », explique la première adjointe Claire Lapeyronie. Au final, la commune va percevoir 3 233 949 euros de dotations de l’Etat, alors qu’elle en attendait 48 000 de moins. « On s’en sort bien », a résumé la première adjointe.

Chantier international de jeunesse et… caca de chien : après la place Lyautey l’an passé, les jeunes de l’association Jeunesse et Reconstruction viendront cet été, en partenariat avec la ville et Renaissance du Vieux Pont-Saint-Esprit, embellir cette fois la fontaine du Coq et la place Marcet. Et justement, Christiane Gondard, riveraine de la place en question « a été interpellée dans (son) quartier car les habitants ont vu dans le Mag que les barrières seraient supprimées, alors que des personnes âgées s’y appuient. De plus, ils ont peur que la place devienne ‘caca de chien land’ » Les élus lui répondront que d’une, les barriérages seront laissés, que de deux, un aménagement dédié aux déjections canines sera installé et enfin que pour les personnes âgées, une main courante est prévue. Une fois ces précisions apportées, la délibération a été votée à l’unanimité.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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