Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 29.06.2015 - eloise-levesque - 3 min  - vu 217 fois

ALÈS Denis Lafaurie : "Cratère Surfaces est l'un des huit premiers festivals de rue en France"

Denis Lafaurie dans les locaux de Radio Grille ouverte. EL/OG

Depuis la rentrée, Radio Grille Ouverte a lancé une émission mensuelle dédiée à l’actualité, avec un invité fil rouge interrogé par les médias locaux que sont RGO, Midi Libre, Radio Totem, et Objectif Gard. Jeudi dernier, c’est Denis Lafaurie, directeur du théâtre du Cratère, qui répondait aux questions des journalistes.

Les journalistes : Cratère surfaces inaugurera sa 6e édition ce 29 juin au Mont Bouquet, dans un contexte difficile pour la culture. Le festival a été épargné par les coupes budgétaires des collectivités ? 

Denis Lafaurie : La mairie nous a renouvelé sa confiance. Elle a compris qu'on pouvait péricliter en seulement deux ou trois ans, si l'on remettait en question ce qu'on a mis vingt ans à construire. Plus précisément pour Cratère Surfaces, le budget est le même que l'an dernier : 270 000 €. certaines personnalités de la culture nous on classé parmi les 8 premiers festivals de rue en France, sur 350 au total. Par ailleurs, nous avons obtenu cette année le label européen EFFE, festival pour Europe et Europe pour festival. Nous ne sommes que deux dans la région et en sommes fiers. Ca pourrait être un rempart contre l’émiettement des subventions.

LJ : Le festival peut-il espérer continuer de se développer, ou risque-t-il de stagner ?

DL : Tout mon projet est d'essayer de faire sortir Cratère Surfaces par le haut. C'est l'une des grandes possibilités pour la ville d'Alès. On est classés dans les grands médias nationaux.

LJ : Comment vous distinguez-vous des autres festivals?

DL : Ce festival raconte quelque chose sur notre époque et offre de la détente. Il favorise un lien qui se délite dans les agglomérations. Le danger est que ça devienne de la détente avant l'expression de la culture sur l'espace public. On se démarque également par notre côté international.

LJ : La fusion avec Midi-Pyrénées est en train de se mettre en place. Quel est l'enjeu pour le Cratère et Cratère surfaces ?

DL : Tout le monde est inquiet, même on essaie de nous rassurer. Le Languedoc-Roussillon est mieux situé que son voisin en matière de culture. Que Montpellier hérite de cette compétence serait formidable. On attend que le maire Philippe Saurel nous éclaire sur ses intentions. On en a discuté avec Jean-Paul Montanari, le directeur de Montpellier Danse, des réunions vont avoir lieu pour effectuer du lobbing dans ce sens. J'espère fortement que notre festival deviendra l'un des plus grands de la région en art de rue.

LJ : Un mot sur la nouvelle saison de la scène nationale, dévoilée il y a quelques semaines. Vous avez décidé de faire venir des opéras malgré un budget serré. Pourquoi?

DL : Il y avait une demande et j'ai trouvé la bonne occasion. "Les Noces de Figaro" sont déjà très sollicitées auprès de nos abonnés. C'est même embêtant car il faut laisser de la place pour les autres!

LJ : Quels autres spectacles se vendent bien ?

DL : "Le conte en hiver", de Philippe Car, et "Savoir enfin qui nous buvons" de Sébastien Barrier.

LJ : Peu de têtes d'affiches vont faire le déplacement cette année. C'est un choix financier ?

DL : Il y en a! Abd Al Malik et Dominique A seront là. Côté théâtre, Claude Rich n'est pas venu parce qu'il était malade. Ca m'a fait réfléchir. Certains se font remplacer au dernier moment, ça créé des déceptions, et je me méfie. Et puis c'est aussi notre mission de faire venir ceux qu'on ne voit pas à la télé.

LJ : Beaucoup de compagnies habituées du Cratère seront encore là à la prochaine saison, quitte à fermer la porte à d'autres...

DL : Il est important d'avoir un suivi avec nos compagnies. C'est aussi ce qui créée la fidélité du public. On essaie d'avoir un équilibre même si c'est vrai que ça ferme la porte à d'autres.

Pratique :

Inauguration de Cratère surfaces ce soir à 19h au Mont Bouquet. Tout le programme

Eloïse Levesque

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