Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 29.06.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 222 fois

POLITIQUE Fête de Lézan : "La culture construit l'émancipation humaine"

Alain Hayot, responsable national culture au PCF et Denis Lanoy, metteur en scène nîmois, sont intervenus cet après-midi. EL/OG

Hier, plusieurs centaines de militants communistes étaient présents à la traditionnelle Fête de Lézan. A l'ordre du jour : les baisses de budget dans la culture dont les premières victimes tombent par dizaines.

Les médias nationaux, préoccupés par la question du chômage, se font peu l'écho des diminutions de budget dans la culture, conséquence directe des baisses de dotations aux collectivités. Pourtant, les militants présents hier à Lézan l'ont rappelé : "La culture, c'est ce qui donne la chance aux changements", "son rôle éducatif et démocratique est primordial, elle construit l'émancipation humaine".

A Alès, les Fous Chantants et le Cratère n'ont pour le moment pas été touchés, mais les ATP Théâtre populaire ont vu leur subvention municipale de 4000 € réduire à néant. "La ville a dépensé plus que cette somme dans les 20 ans de Max Roustan la semaine dernière", a fustigé Michel Boissier, responsable de l'association, qui a fait circuler une pétition pour infléchir la décision du maire. Et à une intervenante de renchérir : "Face à l'austérité, on privilégie les plus grosses structures et les petites compagnies se trouvent marginalisées". Autres victimes et non des moindres : le Garance reggae Festival de Bagnols-sur-Cèze et la salle Paloma de Nîmes.

Les intervenants, discours poignants à l'appui, ont donc appelé les militants à se battre pour faire vivre la culture, sans toutefois proposer d'alternative concrète contre les problèmes de budget. "L'Etat rejette la faute sur les collectivités à qui on demande de choisir entre social et culture. C'est une position intenable", a avancé Alain Hayot, responsable national culture au PCF. "Les glissements sémantiques sont de plus en plus nombreux. Les créatifs deviennent des entrepreneurs qui doivent se faire financer par des privés, notamment via le crownfounding ou le mécénat. Ce libéralisme économique est une maladie incurable. Devons-nous accepter la mort et commencer notre deuil ?", a interrogé Denis Lanoy, metteur en scène nîmois. Encore faudrait-il que les amoureux de la culture - de moins en moins nombreux - se mobilisent.

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Eloïse Levesque

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