Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 04.07.2015 - tony-duret - 3 min  - vu 378 fois

NÎMES Carré d’Art Jean Bousquet, TCSP, Nîmes Olympique… Ce qu’il faut retenir du conseil municipal

Premier conseil municipal dans l'enceinte du théâtre Bernadette Lafont. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce matin, le conseil municipal de Nîmes s’est déroulé au théâtre Bernadette Lafont en raison des travaux à la mairie. Pour cette première dans un théâtre, les acteurs de la vie politique nîmoise ont été sobres, votant les 79 délibérations en trois heures.

Tout peut arriver au conseil municipal ! C’était probablement une première : Jean-Paul Fournier, le sénateur-maire de la ville, et Thierry Jacob (FN) sont tombés d’accord sur la minute de silence demandée par ce dernier en mémoire d’Hervé Cornara, le chef d’entreprise assassiné dans l’Isère lors de l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier.

Ligne 1 du TSCP

Mais cette union entre la majorité et l’opposition sera de courte durée. Catherine Bernié-Boissard (Nîmes 2020), très active lors de ce dernier conseil municipal avant l’été, s’interroge publiquement sur la nécessité de l’extension de la ligne 1 du TCSP de Nîmes. « C’est loin d’être prioritaire », commente-t-elle. Interrogeant Jean-Paul Fournier sur l’avenir de cette ligne, et ce dernier ne prenant pas la peine de répondre, les premiers signes de mécontentement de l’opposition se font sentir. Quelques instants plus tard, deuxième échange entre les deux protagonistes. Le micro de Bernié-Boissard ne fonctionnant pas, le maire s’autorise avec une pointe d’ironie : « On ne vous entend pas et tout ce que vous dites est tellement précieux ». Réponse de l’intéressée : « Je vous rappelle que Monsieur le préfet vous a écrit un courrier pour votre comportement et votre misogynie lors du conseil municipal ».

Le Carré d’Art devient le « Carré d’Art – Jean Bousquet »

Pour « rendre hommage au talent de visionnaire » de Jean Bousquet, dixit Jean-Paul Fournier, une délibération propose que le nom de l’ancien maire de Nîmes soit accolé à celui du Carré d’Art. Une « délibération inopportune » pour Catherine Bernié-Boissard qui rappelle la tentative similaire après la mort de François Mitterrand. « Vous êtes à côté de la plaque, tranche Fournier. Mitterrand n’avait rien à voir avec le Carré d’Art ». Sylvette Fayet (PCF-FDG) se contentera de signaler que le nom du Carré d’Art avait été choisi par Bousquet en personne.

Réforme des rythmes scolaires : les familles vont devoir mettre la main à la poche

Valérie Rouverand, adjointe à l’enseignement scolaire, fait savoir que la mairie de Nîmes ne peut, à elle seule, assumer toutes les dépenses liées à la réforme. A titre d’exemple, 150 animateurs ont été recrutés pour répondre à la hausse du taux d’encadrement. Alors, la municipalité compte sur l’aide des familles pour prendre en charge une partie du coût d’un élève (6,39€ par jour). Jean-Paul Fournier se veut rassurant : « La tarification reste encore à la charge de la ville à 80% ».

Baisse des achats pour le Nîmes Olympique

Pour l’achat de places et d’emplacements publicitaires dans l’enceinte du stade des Costières, la ville dépensera 567 000€ contre 630 000€ il y a un an. Malgré la baisse, Thierry Jacob proteste : « Dépenser 567 000€ pour promouvoir l’image de la ville à travers le Nîmes Olympique, il fallait oser ! » Tel un footballeur qui réagit à chaud après un match, Julien Plantier, l’adjoint délégué aux sports, pense avant tout collectif : « On se doit d’aider l’équipe fanion ».

Ambiance électrique

Parti quelques minutes plus tôt pour honorer un rendez-vous, Laurent Burgoa n’a pas assisté à la délibération 57 portant sur la revalorisation de la taxe communale sur la consommation d’électricité à compter du 1er janvier 2016. Une absence que regrette profondément Christian Bastid (PCF-FDG) qui ne se prive pas de relever une incohérence : « Dans son rôle d’élu à l’opposition au Département, M. Burgoa disait que c’était impossible de voter une telle revalorisation ». En clair, si l’on suit la réflexion du communiste : quand il est au Département, Laurent Burgoa dit non à l’augmentation (lire ici) mais oui quand il est adjoint au maire. Jean-Paul Fournier défend son poulain : « Sur le principe, vous avez raison. Mais ça vous est arrivé aussi ! ». Richard Tibérino enchaîne : « Nous avons fait une bêtise au conseil départemental. Je vous invite à la représenter et je vous assure que notre groupe ne la votera pas ».

Une boutique Soleiado rue de l’Horloge

Comme vous le révélait Objectif Gard il y a quelques jours, l’enseigne Souleiado devrait prendre possession des anciens locaux de la maison de l’Emploi au niveau de la rue de l’Horloge. Sylvette Fayet dénonce le « manque de publicité » de la Ville pour donner l’opportunité à une autre enseigne de s’établir. Alain Fabre-Pujol, lui, doute de l’attractivité « en supprimant un service de proximité par une offre commerciale ». Un brin énervé par les arguments des opposants, Franck Proust réagit : « Quand on regarde les choses objectivement, on a des enseignes de qualité qui reviennent en ville. Non seulement le centre-ville ne meurt pas mais en plus nous avons renforcé l’attractivité ». Mais quand les groupes PS et communiste décident de voter contre cette délibération, le député européen craque : « Comment peut-on voter contre ? C’est vous qui tuez le centre-ville ! »

Malgré ces quelques échanges, c’est dans l’unanimité que tous les groupes vont se quitter quand Richard Tibérino proposera que Nîmes soutienne une motion de l’Association des Maires de France (AMF) pour alerter le gouvernement sur les conséquences de la baisse des dotations.

Tony Duret

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