Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 09.07.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 204 fois

GARD RHODANIEN La signature du contrat de ville, « pas un aboutissement, un point de départ »

Le contrat de ville du Gard Rhodanien a été signé à Bagnols cet après-midi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le contrat de ville 2015-2020 du Gard Rhodanien, le quatrième sur les huit que va compter le département, a été signé cet après-midi au siège de l’agglomération en présence de nombreux partenaires.

Le contrat de ville porte sur les quartiers prioritaires de Bagnols et Pont-Saint-Esprit, les Escanaux-Coronelle-Citadelle et Vigan-Braquet à Bagnols et le centre ancien à Pont. Il compte trois orientations stratégiques : l’emploi et le développement économique, la cohésion sociale et le cadre de vie.

« On en a bien besoin »

Le maire de Bagnols et président de l’agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey a salué la signature du contrat de ville, avant de rappeler qu’« on a souvent associé le Gard Rhodanien à un territoire industriel, avec de l’emploi, mais il cache un haut niveau de disparités. Nous avons des zones entières à plus de 50 % de chômage chez les moins de 26 ans, et un revenu médian très bas. »

Pareil du côté de Pont-Saint-Esprit, qui rentre pour la première fois dans les dispositifs de la politique de la ville : « au niveau économique, social et urbanistique le centre ancien en a bien besoin, avec des revenus médians très faibles », a ainsi affirmé le maire Roger Castillon, avant de rappeler que la ville « a déjà mis entamé des actions dans le centre ancien, avec l’OPAH et Centre Bourg, des domaines qu’on retrouve dans le contrat de ville. »

Au delà des quartiers des villes du Gard rhodanien, « il en va de la cohérence sociale et territoriale du Languedoc-Roussillon et de la future grande région », a estimé la conseillère régionale Nelly Frontanau. Toujours du côté des collectivités territoriales, le président du Conseil départemental Denis Bouad — venu avec la vice-présidente chargée des contrats de ville Amal Couvreur — a rappelé que le département comptait « 15 % de taux de chômage et 31 000 bénéficiaires du RSA » avant de relever que « de 2007 à 2014, le Gard a mis plus de 14 millions d’euros à disposition de la politique de la ville, dont 659 000 euros pour le Gard Rhodanien, et 90 000 euros pour 2015. »

« Tous dans le même bateau »

Autre son de cloche du côté de madame le procureur de la République de Nîmes Laure Beccuau : « avec la justice, je ne vous parlerai pas d’argent, car je n’en ai pas moi même, mais vous pouvez compter sur mon engagement. » Et Laure Beccuau d’annoncer qu’elle insisterait sur la prévention de la délinquance, notamment des mineurs et des jeunes.

Le préfet Didier Martin s’est quant à lui félicité du fait que « ce contrat de ville du Gard Rhodanien a pleinement pris en compte les nouvelles orientations de la loi », à savoir « impliquer davantage les habitants avec les conseils citoyens », « prendre en compte les questions de l’emploi, de la formation et du développement économique », et celle « des projets de renouvellement urbain, qui seront désormais étroitement coordonnés avec la politique de la ville. » De plus, depuis le 1er juillet, une déléguée du préfet pour la mise en œuvre du contrat de ville, Sabine Pierredon, a été nommée.

Bref, y’a plus qu’à. « La signature du contrat de ville n’est pas un aboutissement, mais un point de départ », a ainsi affirmé le préfet. Et si « maintenant on est tous dans le même bateau pour faire en sorte que nos quartiers les plus en difficultés puissent rattraper leur retard », dixit Jean-Christian Rey, Roger Castillon se projette : « il faut passer aux actes, que ce contrat de ville devienne une réalité pour nos quartiers. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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