Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 22.09.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 186 fois

FAIT DU JOUR Paloma s'intéresse à la place des femmes dans la musique actuelle

SMAC de Paloma, 250 chemin de l'aérodrome. 30 000 Nîmes.

Pour sa troisième rentrée, la SMAC de Paloma a concocté une programmation à plusieurs thématiques, dont l'une portant sur la place des femmes dans la musique actuelle.

Peu de musiciens le savent, mais qu'ont-ils pour divinité ultime, au delà des solos de Hendrix ou des envolées lyriques de Robert Plant ? C'est une femme, ou dirons-nous plutôt une Sainte, Cécile de Rome, patronne des musiciens et des luthiers, célébrée le 22 novembre. Sa légende raconte qu'elle aurait entendu une musique céleste lors de son martyre.

En 2 000 ans, la musique est probablement l'expression artistique qui a connu le plus de bouleversement, et a évolué souvent plus rapidement que la société elle-même. Rare sont les chiffres qui circulent à ce sujet, mais selon l'observatoire du Ministère de la culture, en 2012, sur l'ensemble des Centres nationaux de création musicales, 6 au total, tous sont dirigés par des hommes, les postes d’administrateurs sont par contre tous occupés par des femmes. Et que dire des coulisses de la scène musicale, ces "backstages" où les techniciens sont omniprésents, au détriment des "techniciennes".

Kim Gordon, musicienne de Sonic Youth. DR

Paloma ne fait pas exception à la règle, et même si la mixité y est très bien représentée dans les postes administratifs, les clichés subsistent derrière le rideau des ingénieurs du son. "Les questions de sécurité au travail imposent des règles strictes qui font qu'il y a toujours des solutions. On peut devenir technicienne même avec un physique frêle" estime Céline Rousseau, responsable de la communication à Paloma. Un premier constat, dans les studios de répétitions de la SMAC, seulement 11,6 % des musiciens sont des femmes. Des chiffres qui démontrent une augmentation presque anecdotique par rapport à la moyenne nationale qui était de 6 % en 2005.

Dans les coulisses du This is not a love song 2015 à Paloma. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

D'où la volonté de créer une dynamique autour de ces questions : "L'idée, c'est que les gens s'interrogent au travers d'expositions ou de quizz pédagogiques" ajoute le directeur Fred Jumel. Le 1er octobre, Jeanne Added, artiste qui allie son expérience dans le jazz avec des influences post-punk, produite par Dan Levy (The Do), précédera aux filles de Boys in Lilies, lauréates des inRocks Lab en 2014. Le lendemain, autre rendez-vous autour du féminisme et de la musique au travers d'un blind test proposé par "l'Académie des Meufs" viendra introduire le concert de Laetitia Sheriff, artiste française dont la musique touche à Pj Harvey autant qu'à Neil Young, ainsi que Mansfield TYA, duo féminin folk dont le 4 ème album est paru ce mois-ci chez Vicious Circle. Des expositions alimentées de citations et d'infographie sur les murs de Paloma ainsi qu'un documentaire réalisé à Paloma viendront couronner une thématique liée à des problématiques plus globales.

De la musique classique, où seulement 1 % des femmes sont compositrices, jusqu'au hip-hop où les femmes fréquentent les ateliers d'écriture mais sont très peu représentées sur scène, c'est l'ensemble d'un secteur qui peine à s'émanciper autant qu'il le voudrait.

Autres concerts sur la thématique "Où sont les femmes" à Paloma :

samedi 17 octobre, La Glitter Fever

samedi 24 octobre, Champagne, création de la philarmonie de Paris et Paloma

jeudi 19 novembre, Ibey + Martin Mey

vendredi 20 novembre, Cœur de pirate

samedi 21 novembre, Louane

jeudi 26 novembre, Birds on a Wire

mercredi 2 décembre, Lou Doillon

Baptiste Manzinali

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