L'ECO DU MARDI La mécanique, filière phare du CFA d'Alès
Publi-reportage. Après sa pause estivale, L'Éco du mardi - article économique en partenariat avec les CCI Nîmes et Alès- fait son grand retour. Chaque mardi de septembre, retrouvez un sujet sur le thème de l'apprentissage. Cette semaine, zoom sur la filière mécanique du CFA d'Alès, qui regroupe cinq formations du CAP au Bac Pro.
Doté d'une forte implantation de l'automobile, le bassin d'Alès est l'un des plus prolifiques en matière de formations mécaniques. Le CFA propose cinq formations dont un Bac pro unique dans le département : réparation de carrosseries. "On a été les premiers à se positionner en fonction de la demande, il y a plusieurs années", précise José Branco, responsable de la filière et formateur au centre d'apprentissage. Au total, environ 50 élèves sont formés chaque année à Alès dans ce domaine, pour un taux d'insertion professionnel qui atteint le niveau satisfaisant de 85%. "Il y a un besoin en réparation important. Toutefois, tous ne trouvent pas sur le bassin. Les toutes petites entreprises peinent à embaucher", poursuit José Branco.
Parmi les offres proposées, le CAP Maintenance des véhicules permet d'accéder au métier de technicien automobile. Dans les ateliers du CFA, le parfum du cambouis ne trompe pas le visiteur. Trois jeunes en 2e année planchent sur l'un exercice les plus ardus : la maintenance de la courroie de distribution. Selon le modèle, il peut demander entre 1h et 15h de travail. "Elle est peu accessible et on n'a pas le droit à l'erreur", grince Tristan, 16 ans, qui vient de St-Jean-du-Gard. "On leur apporte d'abord une méthodologie. Ils doivent être capables de l'adapter à tout type de véhicule. Ils répareront d'ailleurs des voitures qui n'ont pas encore été inventées", sourit Patrick Honnoré, formateur.
Quelques mètres plus loin, les apprentis du Bac Pro Réparation de carrosseries s'attaquent à la robe d'une vieille automobile. Celles qu'ils viennent d'achever était rouillée et cabossée. Ils ont démonté l'ensemble de la tôle pour la redresser, puis la replacer, au millimètre près, dans l'encadrement de la voiture. Pour Ludovic, 19 ans, de Marguerittes, il s'agit d'une formation complémentaire à deux CAP Carrosserie et Maintenance. "C'est une nouvelle corde à mon arc. Ensuite, je veux monter mon entreprise et m'associer avec mon cousin pour reprendre un garage", annonce-t-il.
Des entreprises peu disposées à prendre des apprentis
A la sortie de la formation, les débouchés sont divers et parfois inattendus : formateur, entrepreneur, expert-automobile et même ingénieur en mécanique. Si pour certains de ces jeunes le choix de l'apprentissage est une évidence, ce n'est pas toujours le cas des entreprises qui peinent à offrir des places d'apprentis, en particulier aux mineurs qui n'ont pas le permis. "Former un futur professionnel demande du temps et certains ne connaissent pas les avantages financiers octroyés par la Région. Les employeurs reçoivent 1100€ de soutien par mois pour un mineur et 3300€ à la fin de la première année pour investir sur la seconde. L'ouvrier est qualifié à sa main et peut assurer la relève en cas de futur départ à la retraite", rappelle José Branco.
Cette réticence contraint certains jeunes à patienter plusieurs semaines avant d'entamer leur formation, voire à abandonner, puisque l'accueil en entreprise est obligatoire. De fait, trois semaines après le début de l'année scolaire, de nombreux contrats attendent toujours une signature sur le bureau de José Branco.
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