Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 07.10.2015 - anthony-maurin - 2 min  - vu 195 fois

SOCIAL Les "quartiers" ne sont pas le centre de la ville...

Visite de Richard Tibérino au coeur des problématiques du quartier (Photo Anthony Maurin : Objectif Gard)

Valdegour et Pissevin, deux quartiers Nîmois dits sensibles, souffrent d’un isolement datant de plus d’une décennie.

A l’invitation de Madani Marzuk, membre de la Confédération Nationale du Logement dans le Gard, Richard Tibérino, adjoint au maire délégué à la sécurité, a fait un état des lieux de l’environnement direct des habitants dans ces quartiers.

Accueillis avec le poème d’un riverain « soyez les bienvenus dans notre cité, ayez le courage, l’audace et venez chercher la vérité. L’esprit grand ouvert voyage aussi entre les barres, il faut vivre ici pour y croire… » l’élu de terrain aurait pu passer une matinée compliquée. Problèmes de rampes d’accès, d’escaliers inaccessibles ou payés par la Mairie mais pas encore mis en place par les bailleurs, normes de sécurité non respectées. Tant de problèmes qui tendent les esprits.

« Les grosses pierres qui servaient à bloquer les voitures sont désormais utilisées comme bancs par les aînés qui ne peuvent plus s’assoir ailleurs, même constat pour les places de véhicules (pour personnes handicapées), je pense qu’il n’y en a qu’une sur tout le quartier. Les gamins considèrent que leurs parents ne sont pas respectés » relève M. Marzuk.

Place Avogadro, le cœur battant du quartier, le sol est boueux et mal nettoyé. Après un changement de délégataire, la Mairie annonçait un passage par mois. « L’entretien de la place n’est pas sérieux, je suis là depuis 40 ans, je tiens cette boutique depuis 20 ans et les services de nettoyages ne passent pas aussi souvent que prévu même s’ils font bien leur travail ! » avoue la gérante de la boutique Cassandra. En réponse, les responsables techniques évoquent une mauvaise évacuation de l’eau due aux grilles qui sont bouchées. De l’autre côté du quartier, ce sont les égouts qui débordent depuis des mois…

Et quand vient à parler des espaces verts, c’est un grand ouf de soulagement. « L’hiver c’est la jungle et l’été le désert. Avant, il y avait des belles places verdoyantes, à Nîmes, il n’y a qu’ici que les espaces verts sont mal entretenus. La situation est inquiétante, il faut susciter la dignité, l’espoir et se préoccuper des habitants » ajoute Madani Marzuk. Enfin, comme un symbole, un commerçant du quartier évoque les soirées artistiques des gamins du quartier « pour les tags, donnez-nous des pots de peinture et des pinceaux, les papas nettoieront et les enfants voyant cela, arrêteront de faire des graffiti ! ».

Anthony Maurin

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