GARD Les agents des routes se mobilisent pour la défense du service public
Dès 7h30, une quarantaine d'agents des routes du Département était sur le pied de guerre, devant le siège de leur direction, dans le cadre de la journée de mobilisation nationale à l'appel des syndicats CGT-FSU-Solidaires.
Chaque année, les mobilisations se suivent et se ressemblent. Preuve que la désillusion des syndicats vis-à-vis de la politique du gouvernement PS est grandissante. Ce matin, à l'appel de leurs directions nationales (CGT-FSU-Solidaires), une quarantaine d'agents des routes du Département se sont postés dès 7h30 devant le siège de la DGADIF (Direction générale adjointe des Déplacements, Infrastructures et Foncier). Principal motif de la grogne : la baisse des dotations de l'Etat "qui étrangle les collectivités", soulève Laurent Alvarez, secrétaire du syndicat CGT au conseil départemental. L'année dernière, le Gard a perdu une enveloppe d'aides publiques de 10 millions d'euros. "Dix postes ont été supprimés et 10 gelés, c'est-à-dire qu'ils ont été budgétisés mais le Département n'a pas embauché d'agents", fait remarquer Christophe Jeanjean, membre de la direction du syndicat.
Dans le cadre de la préparation du budget 2016 - voté après les Régionales - les agents sont inquiets : "le président Denis Bouad est sur la même ligne qu'était Jean Denat qui a décidé de supprimer 60 postes (sur les 3 600 agents de la collectivité, NDLR)", désapprouve le responsable syndicaliste. Par ailleurs, la mise en place d'un audit chargé d'évaluer les politiques publiques et dégager des pistes d'économies n'annonce rien de bon pour ces militants qui, aux économies préfèrent une répartition plus juste des richesses : "un lieu de donner de l'argent aux entreprise, le gouvernement ferait mieux de préserver le service public". "Lors des alertes inondation, nous n'avons qu'une équipe d'astreinte supplémentaire sur le terrain. Cette baisse d'effectif, ne nous permet plus de remplir nos missions que comme le fauchage ou l'élagage des arbres", assure Christophe Jeajean, membre de la direction CGT qui ajoute : "nous avons actuellement 35 centres d'exploitation dans le Gard mais au rythme où ça va, bientôt le Département fermera des centres par manque de personnel dans les petites communes, c'est le recul du service public de proximité".
La journée de mobilisation s'est poursuivie à 9h devant le conseil départemental du Gard en présence d'une cinquantaine de manifestants. Ces derniers ont dénoncé le manque de moyens et continueront de le faire dans l'après-midi au cours de laquelle un mouvement encore plus important est attendu. L'occasion de se faire entendre sur les salaires, les retraites ou les conditions de travail.
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