Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 09.10.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 307 fois

VILLENEUVE Les femmes et l’écriture à l’honneur du 4ème Burkin’Arts

La présidente de Tôtout'Arts Christine Belsoeur et la directrice de la Chartreuse de Villeneuve Catherine Dan autour de l'écrivaine burkinabèe Sophie Heidi Kam (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une année sur deux, le Burkina-Faso et ses artistes contemporains sont à l’honneur à Villeneuve, à l’occasion de la biennale Burkin’Arts, proposée par le centre social et culturel Tôtout’Arts.

Cette année, la manifestation se déroule du 17 au 25 octobre, et met à l’honneur à la fois les femmes Burkinabèes et l’écriture.

Deux auteures reconnues

« On n’avait pas encore exploré l’écriture, la littérature, explique Christine Belsœur, présidente de Tôtout’Arts. Ce n’est pas facile à montrer, c’est un vrai défi. Et nous avons également eu une autre réflexion, nous avons constaté que nous avions eu beaucoup d’hommes et très peu de femmes au cours des précédentes éditions, alors nous avons décidé d’en faire venir. » Là dessus, Tôtout’Arts a parcouru les quelques mètres qui séparent son local de la Chartreuse, et a pris contact avec la directrice Catherine Dan.

« Ce partenariat nous a permis d’offrir aux deux artistes burkinabèes une résidence à la Chartreuse », explique la présidente. Et les deux artistes en question sont parmi les plus connues et reconnues du Burkina-Faso : d’un côté Odile Sankara, comédienne et metteuse en scène mais aussi écrivaine, sœur de l’ancien président du Conseil national révolutionnaire du Burkina-Faso Thomas Sankara ; et de l’autre l’auteure de théâtre, poésie et roman Sophie Heidi Kam. Elles ont donc pu bénéficier du calme de la Chartreuse pour écrire durant trois semaines, leur séjour ayant été retardé par le coup d’état qui s’est déroulé au Burkina-Faso il y a quelques semaines.

« On est très vite tombés d’accord sur les deux femmes qu’on voulait inviter, affirme Catherine Dan. Odile Sankara est très connue dans son pays et travaille beaucoup en France, elle était passée à Villeneuve en Scène. C’est une femme qui a un vrai combat au Burkina-Faso. Sophie Heidi Kam, j’en ai entendu parler à l’Institut français de Ouagadougou, elle a été primée dans tous les pays d’Afrique francophone, et c’est la première fois qu’elle vient en tant qu’auteur en France. »

Un programme dense

« Quand Catherine Dan m’a appelé, je l’ai pris comme un cadeau de Noël, affirme Sophie Heidi Kam. Cette résidence sera très importante dans mon parcours. » Pour permettre la venue des deux artistes en résidence, la Chartreuse leur a obtenu la bourse Odyssée. Elles ont ainsi pu travailler d’une part avec la classe théâtre du lycée Mistral d’Avignon, et d’autre part avec les élèves de l’Ecole supérieure d’art dramatique de Paris, qui vont proposer une lecture des textes d’Odile Sankara et Sophie Heidi Kam en « sortie de résidence », le samedi 17 octobre à 20h, au Tinel de la Chartreuse.

Autre femme à être mise à l’honneur cette année, la comédienne Roukiata Ouedraogo proposera un one-woman show le dimanche 18 au Tinel de la Chartreuse. « Un spectacle très enlevé », promet Christine Belsœur. On reste chez les femmes, mais on change de discipline, avec la peintre burkinabèe Adjaratou Ouedraogo, qui exposera ses œuvres à la galerie de l’Oratoire.

D’autres artistes, des ateliers pour les enfants, un concert de Petit Adama Diarra ou encore la projection du documentaire Farafin Ko au cinéma Utopia Manutention d’Avignon sont également au programme d’une édition qui s’annonce très riche.

Et aussi :

Retrouvez le programme complet de cette quatrième édition ici. Notez qu’un rendez-vous a été ajouté, il s’agit d’un débat autour de la situation politique du Burkina-Faso, en présence des artistes, le lundi 19 à 18h30 à la salle des Conférences de Villeneuve.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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