Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 04.11.2015 - abdel-samari - 4 min  - vu 356 fois

FAIT DU JOUR Dominique Reynié (LR) : "On ne gagnera pas les Régionales sans la Fédération du Gard"

Dominique Reynié, tête de liste Les Républicains pour les Régionales en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.

Après avoir traversé des moments difficiles avec la fédération Les Républicains du Gard, le candidat à la présidence de la grande région poursuit sa campagne sous de meilleurs auspices. Peu connu des habitants du Gard - sauf peut-être des téléspectateurs de l'émission C dans l'air (France 5) -, il a choisi ObjectifGard pour se présenter et évoquer les prémices de son programme.

ObjectifGard : Vous êtes un illustre inconnu pour les Gardois. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Dominique Reynié : Je suis né en Aveyron où j'ai grandi jusqu'au baccalauréat. Je suis issu d'une famille de cinq enfants, mon père a un CAP mécanique, ma mère un BEP comptabilité. Après le BAC, je suis parti à Toulouse puis à Paris pour des études à Science Po, ce qui m'a permis de devenir professeur dans cette institution. En parallèle, j'ai pris le soin de m'intéresser à ma région que ce soit au travers du débat ou de mes recherches sur les collectivités locales qui est mon domaine de prédilection. Je ne m'étais jamais engagé en politique jusqu'à présent… Mais la situation de la France et de notre région en particulier est si mauvaise que cela m'a poussé à sortir de l'observation et pour passer à l'action.

OG : Pour vous faire connaître davantage quelle est votre stratégie ?

D.R : Il fait aller à la rencontre des compatriotes et expliquer notre programme. Depuis le mois de mai, je me déplace régulièrement dans les treize départements de la grande région. Je n'ai de cesse de présenter nos projets et ses différentes facettes. D'ailleurs, nous allons très bientôt distribuer un journal qui permettra de mieux connaître et comprendre notre ambition.

TER à 1 € et LoRdi : "des mesures sympathiques", ironise D.Reynié

Damien Alary, président de la région Languedoc-Roussillon avec les lycéens lors de la remise de LoRdi.

OG : Votre programme est encore flou. Pouvez-vous nous présenter quelques mesures importantes ?

D.R : Le programme sera présenté en détail dans quelques jours. Ce que je peux vous dire aujourd'hui, c'est que je porte un jugement très sévère sur la politique des socialistes depuis toutes ces années. En Languedoc-Roussillon, les indicateurs disponibles sont tous dans le rouge, le chômage connaît des résultats en augmentation continue depuis 2010. L'endettement public est au plus haut avec 1,6 milliard. La politique d'aide est d'une complexité sans nom avec 730 mécanismes… C'est impossible de s'y retrouver et d'être efficace ! Et c'est la même chose en Midi-Pyrénées avec un taux de chômage au-dessus de la moyenne française. La situation est dégradée, souvent en raison de politiques clientélistes. Où est la politique de développement ? Où sont les succès ? J'ai un peu l'impression que les sortants veulent sauver leur place. Moi, avec un bilan pareil, je ne me serais pas représenté.

OG : Vous êtes un peu dans la caricature, non ? En Languedoc-Roussillon, certaines politiques comme le Ter à 1 € ou encore la distribution des ordinateurs mobiles aux lycéens de seconde ont du succès ?

D. R. : Du succès ? Moi, je demande une évaluation précise de ces mesures. C'est très coûteux et pour quels résultats ?  Avec le TER à un euro, on enlève d'une poche ce que l'on reprend de l'autre. C'est artificiel : il n'y a pas de gratuité puisque c'est récupéré à travers les impôts. En ce qui concerne la distribution des ordinateurs aux lycéens, on est pleinement dans la promotion du PS. Je suis désolé, mais un ordinateur à 400 € n'est pas adapté aux jeunes et en plus son usage n'est pas garanti sur la durée… D'ailleurs, on retrouve même ces ordinateurs sur le Bon Coin !

OG : Vous êtes encore dans la caricature. C'est un très faible nombre qui s'est retrouvé sur ce site de vente entre particuliers… Que feriez-vous pour remplacer LoRdi ?

D. R. :  Les efforts doivent être mis sur l'Internet pour tous avec des connexions Wifi efficaces. Par ailleurs, l'ensemble du milieu éducatif a certainement davantage besoin de logiciels performants, d'outils de communication et d'apprentissage. Moi, je considère que derrière ces mesures sympathiques du Ter à 1 € ou de la distribution des ordinateurs, il y a un coût très élevé, je veux faire toutes les évaluations possibles.

Le sénateur-maire de Nîmes (Les Républicains) Jean-Paul Fournier. Photo : Eloïse Levesque.

OG : Sujet plus politique, où en sont vos relations avec la Fédération du Gard ? Vous avez connu pas mal de tensions ces derniers temps… 

D. R. : On a connu effectivement une période difficile. Il y avait des incompréhensions mutuelles dues, je le crois, à mon profil atypique, ma façon de faire et certains malentendus. Tout est réglé, nous avons convenu qu'il était temps d'avancer. Les listes sont à presque toutes bouclées. On monte actuellement le plan de financement de la campagne et on met en oeuvre les outils d'action, tout cela en concertation systématiquement avec la Fédération du Gard. J'en suis persuadé : on ne gagnera pas sans la Fédération du Gard.

OG : Depuis quelques jours, vous êtes au centre de rumeurs selon lesquelles Nicolas Sarkozy aurait décidé de vous retirer la tête de liste en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Vous devez la préservation de votre place uniquement à la polémique autour de Nadine Morano. On dit merci Nadine ?

D. R. : C'est absolument faux ! On ne m'a jamais parlé de cette prétendue décision. Ce qui est vrai, c'est que si l'on n'était pas d'accord, la solution de se séparer pouvait être mise sur la table. Mais de mon côté, je n'aurai pas arrêté. Comme dans tous les partis, c'est normal d'avoir des discussions plus ou moins vives. Ensuite, j'attire aussi votre attention sur les autres partis. Nous, nous avons presque terminé alors qu'au PS ou au FN, ils en sont bien loin. Pire, ils inventent une présidence déléguée honteuse !

OG : Cette présidence déléguée ne semble plus être à l'ordre du jour… 

D. R. : C'est une stratégie de discrétion, ils n'y ont pas renoncé ! Carole Delga soutient cette création de poste qui est un vrai scandale national. On ne peut pas faire usage de l'argent public pour faire plaisir à qui que ce soit. On est pleinement dans la faillite morale et financière.

OG : Vous croyez à votre victoire ? Les sondages disent le contraire. Carole Delga devrait l'emporter au second tour… 

D. R. : Je crois plus que jamais à ma victoire. Je ne crois pas aux sondages de second tour avant un premier tour. Nous avons les cartes en main pour l'emporter et je compte bien les utiliser.

Abdel Samari

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