Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 15.10.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 340 fois

GARD Référendum socialiste : Jean Denat veut "créer un électrochoc"

Le premier fédéral Jean Denat et Nadia Goudard présidente du bureau fédéral des adhésions. Photo : Coralie Mollaret.

Les 16, 17 et 18 octobre, le peuple de gauche est invité à répondre à la question : "Face à la droite et à l'extrême-droite, souhaitez-vous l'unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales ?". Ce matin le premier fédéral PS a présenté l'organisation du référendum dans le Gard. 

Capture d’écran 2015-10-14 à 22.36.22Première conférence de presse pour le premier fédéral du Gard. Ce matin Jean Denat a présenté le référendum (gratuit) - à l'initiative seuls des socialistes - sur l'unité de la gauche. Ce vendredi jusqu'à dimanche, de 8 à 20h, le peuple de gauche est appelé à répondre par "oui" ou par "non" à la question : "Face à la droite et à l'extrême-droite, souhaitez-vous l'unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales ?".

Sous la tutelle de Solférino pendant un an, le maire de Vauvert veut démontrer que la fédération a repris du poil de la bête : "nous sommes en capacité d'organiser le referendum. Sur les 2 000 points de vote de France, le Gard en tiendra une vingtaine". Toutefois, pour davantage de praticité, le responsable socialiste incite les électeurs à s'exprimer par Internet (www.referendum-unite.com).

Réferendum : la meilleure arme pour le combat de l'union ? 

Voilà pour le mode d'emploi. Sur le fond, ce référendum organisé à l'approche des Régionales des 6 et 13 décembre n'est pas anodin. Encore ému de sa défaite aux Départementales de mars, Jean Denat souhaite "provoquer un électrochoc pour attirer l'attention du peuple de gauche". Parfois déboussolés, souvent lassés de la multiplicité des candidats (PS, Front de Gauche, EELV, DVG) aux scrutins, "certains électeurs sont de plus en plus tentés par l'abstention", fait remarquer Nadia Goudard, présidente du bureau fédéral des adhésions. Les Régionales sont encore un parfait exemple des divisions : pas moins de six candidats dits "de gauche" ont été comptabilisés en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

La gauche a toujours été fragmentée dans son histoire : des composantes du premier Parti Ouvrier Français (XIXème siècle) à celles de la SFIO qui, rappelons-le, a donné naissance au PCF (1920 congrès de Tours) puis au PS. Mais pour Jean Denat, "les divisions n'ont jamais été aussi profondes". Le socialiste proche de Manuel Valls estime qu'aujourd'hui "certains veulent faire l'hypothèque du Parti Socialiste", c'est-à-dire battre le PS. Si le constat est là, le Gardois ne veut pas "s'arrêter sur les causes", préférant s'occuper "des faits" : un émiettement de l'électorat qui conduit à la victoire de la droite et de l'extrême-droite en rangs serrés.

Seulement, si l'union est un combat, le référendum est-elle la meilleure arme pour le remporter ? Lundi, en marge de sa conférence de presse, le conseil régional et porte-parole de l'association TPNA Jean-Paul Boré a estimé : "ce n'est pas une question d'unité contre la droite ou l'extrême-droite, mais de rassemblement autour d'un projet et d'un respect mutuel". Du côté du PCF, le secrétaire départemental Vincent Bouget, déçu de la politique de François Hollande, a qualifié le référendum des socialistes sur Facebook de "petit truc politicien". L'unité n'est visiblement pas pour tout de suite…

Coralie Mollaret

Carole Delga, tête de liste PS dans le Gard. Photo : droits réservés.

Et aussi : Carole Delga sera en réunion publique à Alès le 28 octobre à 18h30 et à Nîmes le 23 novembre à 20h30 à Nîmes.

Coralie Mollaret

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