Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 24.10.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 163 fois

AU PALAIS Grimaces, coups et insultes : la vie de policier n’est pas facile tous les jours

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Qu’ils soient derrière un bureau ou sur le terrain, les policiers Nîmois font régulièrement l’objet de provocations et parfois plus. Cette semaine, le tribunal correctionnel de Nîmes jugeait deux affaires qui ont dérapé.

La première s’est déroulée le 12 décembre 2012 dans l’enceinte de l’Hôtel de police, avenue Pierre Gamel à Nîmes. Pour une raison indéterminée, Dalila, 41 ans au moment des faits, convoquée au commissariat, s’en prend à la policière chargée de l’accueil, Soumia, une jeune femme d’origine maghrébine comme Dalila.

-          Tu te crois tout permis avec ton uniforme, lance Dalila. Mais tu oublies d’où tu viens Kahba (pute en arabe, NDLR)

La fonctionnaire entend et comprend l’insulte. Une altercation s’en suit entre les deux femmes. Seulement, l’enquête a été plus que bâclée et le tribunal n’a entre ses mains que la version de la victime et celle de l’accusée. Parole contre parole. Autant dire, impossible à trancher. L’avocat de Soumia tente bien de faire pencher la balance :

-          On la traite de pute parce qu’elle est maghrébine et fonctionnaire de police. Pour une poignée d’imbéciles, elle est une traitre. Et je vous rappelle que Dalila est défavorablement connue des services de police.

Mais pour le procureur comme le tribunal, il n’y a ni témoins directs, ni images vidéo pour appuyer les dires de l’une ou de l’autre. La relaxe a été prononcée pour Dalila.

L’Hadi, lui, s’est amusé à provoquer des agents de la BAC en patrouille dans le quartier des jonquilles à Nîmes. En mars 2013, au volant de sa Mercedes, ce jeune homme de 26 ans leur fait des grimaces, leur tire la langue et quand les policiers s’approchent, il ne trouve rien de mieux à dire que :

-          Pourquoi vous me regardez comme ça, bande de connards ?

Interpellé et placé en garde à vue, L’Hadi niera les insultes mais s’excusera de son comportement. Il a écopé d’un mois de prison avec sursis et devra verser 300€ d’amende à un policier.

Tony Duret

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