Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.11.2015 - anthony-maurin - 3 min  - vu 508 fois

UN JOUR, UN VILLAGE Aubord, une commune un peu à part

Sous les yeux de son Camarina, André Brundu, peintre du dimanche, est aussi maire dAubord au quotidien Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Aubord, village blottit entre Nîmes et la Camargue est un petit coin de France, simple, charmant, sûr et paisible. Les diverses vagues d’immigrations du 20ème siècle, les espagnols d’abord, les italiens par la suite et enfin les maghrébins, offrent à la bourgade une mixité sociale comme celle de bien d’autres cités gardoises.

A peine moins de 2500 âmes, l’agriculture, la viticulture et l’arboriculture sont les ressources terriennes d’Aubord. Mais les aides de l’Etat se font de plus en plus rares et ce type de village s’en remet au bon vouloir de sa population.

Avec deux précédents mandats aux finances et à la sécurité et un premier aux festivités, André Brundu, élu sur la liste Divers Droite, est l’actuel maire d’Aubord.

ObjectifGard : Aubord est un village à part, le sentiment de sécurité y est exceptionnel, pourquoi ?

André Brundu : Nous connaissons une embellie qui vient d’être ternie il y a quelques jours par deux cambriolages successifs, les deux premiers de l’année. La vigilance des voisins est de mise, on prend soin de l’autre, on fait attention aux choses inhabituelles et on alerte un des quinze référents de quartiers si on le décide. Les relations avec les forces de l’ordre sont excellentes, nous travaillons bien ensemble du coup, Aubord est un village calme, on fait du bon boulot.

OG : Les finances ont-elles des chiffres aussi bons ?

AB : Les finances, c’est toujours compliqué mais nous sommes bien notés et nous réalisons notre politique en fonction de nos moyens. Il faut de la rigueur, notre programme était donc peu ambitieux mais les gens sont saturés d’impôts, ils n’en peuvent plus et je gère cela comme un bon père de famille. Je fais ce que je peux, par exemple on tourne en effectif tendu comme à la voirie où ils sont 6 au lieu de 9 auparavant. Il faut beaucoup de pédagogie avec les employés mais on discute et ils font les efforts nécessaires.

OG : Quels sont les projets déjà réalisés ?

AB : Le skatepark est fait, le dossier du captage de l’eau, sujet épineux est aussi réglé. Pour Internet, nous étions à la traîne mais Orange a fait le nécessaire et depuis peu nous avons une moyenne de 20 mégas de débit. Le collège reste une priorité pour le village mais nous n’avons encore rien. Il devait être sorti de terre en 2017, il sera finalement ouvert certainement en 2019. Les élèves d’Aubord, de Générac, de Bernis, d’Uchaud et de Vestric y seront admis. Pour ceux de Beauvoisin et de Milhaud, c’est à voir mais rien n’est certain car cet établissement pourra accueillir 600 élèves. Concernant le bassin de rétention, les blocages persistent mais je me bats pour protéger la population. Rien n’est facile dans le dossier et c’est une préoccupation quotidienne afin de trouver une situation qui arrange tout le monde.

OG : Et la ZAC ?

AB : Le projet est dans les tuyaux depuis 2005 avec une base multi-sites implantée sur 36 hectares dont la moitié est en zone inondable. Le collège occupera 3,3 hectares, un lot de développement économique sera situé sur 2,7 hectares, enfin, 315 logements dont 65 logements sociaux plus d’autres pour les personnes âgées finiront le processus.

OG : Quel sera le prochain rendez-vous à ne pas manquer à Aubord ?

AB : Aux olivettes de la commune, nous allons faire une grande fête le 14 novembre. Il y a près de 1000 oliviers et les habitants du village viendront en famille récolter les olives pour avoir de l’huile de leurs oliviers. Cette journée sera formidable, les gens viendront avec un repas tiré du sac, ils seront réunis en heureux. Je suis un enfant du pays, je veux conserver cet état d’esprit, je mets toute mon énergie dans cela.

OG : Les olivettes sont-elles le petit coin de paradis d’Aubord ?

AB : C’est une force. Didier Lebois, conseiller municipal en charge de l’environnement, du traitement des déchets et de l’énergie est en train d’en faire un coin de rendez-vous de la biodiversité où les balades seront embellies par une capitelle avec à son sommet une grande table d’orientation. On fait des petits projets comme celui-ci, peu chers mais comme cela, on peut se divertir à moindre coût. Le village a le pouvoir d’achat le plus élevé de la communauté de communes avec un haut pourcentage de propriétaires pavillonnaires mais cela n’empêche pas d’apprécier les plaisirs simples.

OG : Pour finir, être maire d’Aubord pour vous c’est…

AB : J’ai toujours dit que c’était un grand honneur d’être maire et j’accomplis mon mandat ainsi, je ne peux pas être parfait mais je fais ce que je peux ! Je ne cherche pas à me faire briller, mon action est apolitique, elle est seulement dans l’intérêt de mes administrés.

Anthony Maurin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio