ENVIRONNEMENT Le Grau-du-Roi déroule le tapis vert
Loin de Saint-Tropez où les célébrités s’agitent tout l’été, au Grau-du-roi, le tapis rouge a été troqué depuis bien longtemps pour celui de la couleur de l’espoir.
Seul bout de littoral gardois, l’accès à la mer se fait donc uniquement par le petit village de pêcheurs. Véritable aubaine pour le département, il faut néanmoins supporter les enjeux environnementaux et pour une petite commune, il faut trouver des solutions pour se faciliter la vie.
"La ville s’étend sur 16 km avec des espaces verts. Nos atouts sont somptueux, nous sommes un village de marins-pêcheurs, c’est l’âme du village, c’est l’attractivité majeure. Il faut être attractif tout au long de l’année avec des touristes qui viennent chercher la valeur patrimoniale et toutes nos manières de voir le paysage local" évoque le maire Robert Crauste.
Plus de tourisme, plus d'argent pour la protection
Le tourisme est une ressource nécessaire à l’entretien de ces espaces naturels de grande qualité. Si le touriste passe du temps à la plage sous la cuisson solaire, il sait aussi s’aventurer dans les zones vertes et aime découvrir les spécificités de son lieu de villégiature. Et comme par hasard, l’écotourisme est d’actualité.
Et de ce côté, le Grau-du-Roi a des atouts dans sa manche. Ceux de la Méditerranée et ceux de notre Camargue, mais y prendre soin est un combat quotidien. "Le climat et le réchauffement des températures impacteront le littoral, il nous faut le prendre en compte, nous sommes exemplaires sur le cordon dunaire de second rang. L’Homme vit en harmonie avec la nature, il faut préserver cette biodiversité merveilleuse, ainsi, nous serons performants" ajoute l’édile.
Des touristes par milliers et des espaces verts protégés, comment gérer les deux ? En intégrant ces espaces aux lieux communs en y veillant sereinement. Si le littoral et la Camargue ne peuvent plus accueillir de résidences car ils sont un peu des sanctuaires, la ville a dans ses murs un poumon qui devrait devenir un cœur. "Sur la commune il y a un peu plus de 6 hectares qui serviront à la création d’un écoquartier méditerranéen labélisé. Nous y travaillons et cela va dans le sens de notre politique. Il y aura aussi une restauration efficace du centre ancien du village. Si nous réussissons de cela, l’évolution sera très positive" conclut Robert Crauste.
Dans les cartons de la mairie, le projet de l’ancien phare est "l’âme de notre ville, il est inscrit au patrimoine et nous espérons un bel avenir pour lui. Nous portons actuellement le projet de la cité de la pêche et des pêcheurs. Ce site unique sera un espace de déambulation et de culture car ce monument historique est notre emblème".
Anthony Maurin
anthony.maurin@objectifgard.fr
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