Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.11.2015 - anthony-maurin - 3 min  - vu 258 fois

FAIT DU JOUR Généalogie, la quête d'une vie pour une histoire

Un arbre généalogique pour se rappeler au bon souvenir de ses aïeux ou pour remonter le sens de l'Histoire le plus loin possible.
(Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

La généalogie est bien plus qu’une passe-temps. Sous des airs de complexité, de vieillerie et de ringardise, elle vous offre l'histoire de votre grande famille, rien que cela.

Savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. C’est un des principes de la vie humaine qui perdure depuis des millénaires. S’intéresser à son histoire semble logique mais peut paraître dérisoire tant notre vie actuelle tend à nous éloigner de ce savoir.

Les racines ne se font pas en une, deux ou cent générations. Elles s’ancrent à partir du moment où vous acceptez et aimez votre condition. La généalogie est la recherche de parenté et de lien direct entre les individus d’un territoire. Si nous sommes plus de 700000 Gardois en 2015, imaginez les possibilités sur les plus de 66 millions de Français!

C’est dans ce cadre qu’ont eu lieu les rencontres généalogiques du Gard à Nîmes. Un salon qui réunit les intéressés et propose aux néophytes de mieux comprendre l'art de retrouver ses ancêtres.

Une génération 2.0

Fini le vieux livre poussiéreux sur lequel on s’aveugle à essayer de comprendre l’écriture illisible car manuscrite et d’un autre siècle. "Avec Internet, aujourd’hui tout va plus vite mais on ne s’en rend pas compte. On a de la chance!" lance Roger, un passionné de généalogie qui a connu le temps des salles tamisées de lectures spécialisées. "L’évolution est telle qu’il y a de plus en plus de documents numérisés. Remonter le temps, s’arrêter quand on le souhaite et avoir un instant figé dans les écrits est une sensation indescriptible, on touche de l'oeil un moment de notre histoire à défaut de pouvoir le vivre pleinement on en connaît au moins les contours" conclut Roger.

Quatre grandes associations quadrillent le territoire gardois. A leur côté, une dizaine d'associations plus petites. Le Gard est très dynamique mais les recherches s'éclatent au fil des territoires. Les Cévennols restent entre eux, les habitants de l'est vont systématiquement vers Avignon, ceux de l'ouest vers Montpellier donc Nîmes est un peu à part dans cette affaire car les familles de notre département ont toujours suivi les vallées et non les routes pour faire leur chemin.

Ce petit plaisir de recherche n'est pas seulement réservé aux rats de bibliothèque et peut même se concevoir en loisir familial. "Mes petits-enfants voient ça comme une sorte de chasse au trésor et je dois avouer qu’ils trouvent parfois des choses dissimulées. Ma fille fait notre arbre généalogique et veut remonter le plus loin possible. Elle en est à 1536, c’est très bien. Moi, je viens plus pour l’ambiance, je parle avec les curieux, j’interroge les généalogistes, je fouilles les stands…" explique Marie, une grand-mère très philosophe.

Comment s'y mettre?

Ici, rien de ringard, juste votre passé rédigé sur des kilomètres de rayonnage. Maintenant que les ordinateurs emmagasinent les données, autant leur faire confiance et profiter de cela même si les vraies recherches se font encore dans les armoires de famille! "Si vous voulez faire un peu de généalogie, fouillez dans vos placards et ceux de votre famille. Retrouvez des documents, des photos, des correspondances, de dates de séjour, des périodes de service militaire, les embauches... Si vous allez voir des personnes âgées qui pourraient se souvenir de quelque chose, enregistrez-les, la voix est importante pour les futures générations. On vient souvent à la généalogie après un choc émotionnel, un décès ou à partir de la cinquantaine quand on se pose des questions sur sa vie. Ça permet de se connaître un peut mieux! " avoue Magdeleine Mazert, présidente du Cercle de Généalogie en Uzège et Gard.

Si par malchance vous ne trouvez rien, n'hésitez pas à vous rapprocher de ces associations. Il existe beaucoup de moyens de recherches et, quand ils sont peu coûteux, c'est qu'il faut y passer du temps. Remettre la temporalité dans une vie est difficile mais la généalogie permet cela. En plus, elle raconte de belles histoires comme celle de Magdeleine qui adorait tailler des pierres et faire des murs qui sont toujours debout. "Un jour en faisant des recherches j'ai découvert que dans ma famille j'avais un tailleur de pierre et ça ma fait tellement drôle que j'ai compris pourquoi j'aimais faire ça! On a hérite de la couleurs de nos yeux, de nos cheveux... Pourquoi nos cellules n'auraient-elles en mémoire l'histoire de notre lignée?" conclut Magdeleine Mazert.

L'association du Cercle de Généalogie en Uzège et Gard comporte dans ses bases de données pas moins de 873000 actes (naissance, décès, mariage...) rien que sur l'Uzège! A l'approche des fêtes et pour les enfants, il existe un jeu qui s'appelle Généalogik. Conçu par une association de Corrèze, le jeu permet d'apprendre de manière ludique toutes les ficelles de la généalogie en s'amusant en famille.

Anthony Maurin

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