BAGNOLS Les étudiants urbanistes grenoblois à la rencontre des habitants des Escanaux
La vingtaine d’étudiants en urbanisme de l’Institut Universitaire de Grenoble a passé la semaine à Bagnols, dans le cadre d’un atelier de travail. Ils ont présenté leurs premiers travaux ce matin au centre culturel Léo-Lagrange.
Des travaux qui consistaient pour l’instant à partir à la rencontre des habitants des Escanaux. « Cette étape est appelée ‘Itinéraires’, explique Jennifer Buyck, enseignante-chercheur urbaniste de l’université grenobloise. C’est une méthode de rencontres, de discussions, selon la méthode ‘emmenez-moi’ du sociologue Jean-Yves Petiteau. »
« Le quartier, c’est plus pareil, ça a beaucoup changé »
Alors les étudiants ont rencontré des habitants du quartier, et ont recueilli leurs propos, mis en forme dans un recueil sans aucune retouche. Un premier travail brut, présenté ce matin dans une salle bien garnie.
On y retrouve les témoignages de Chantal, riveraine : « c’est le quartier que je fréquentais dans les années 80, et puis bon, ça a changé. » Des propos empreints d’une certaine nostalgie, comme ceux de Maurice, retraité : « le quartier, c’est plus pareil, ça a beaucoup changé. »
D’autres sont plus durs avec le quartier, comme Léa, qui le qualifie de « quartier moisi » où « ça sent les poubelles à 100 kilomètres. » « C’est même plus nettoyé ni rien » pour Maurice, quand Djil, retraité lui aussi, déplore « le béton, béton… c’est trop bétonné » et une ville « devenue dortoir, c’était la ville la plus jeune de France. »
« C’est une petite ville qui me plaît bien »
Pour autant, ressort de ces témoignages un attachement réel aux Escanaux et à Bagnols : « c’est une petite ville qui me plaît bien », affirme ainsi aux étudiants Yvelise, bénévole au Secours populaire, quand Marc et Omar, policiers municipaux, louent la « bonne ambiance » du quartier, où « on n’a pas les problèmes qu’on peut avoir sur Nîmes, Avignon ou Alès. » Pour Martine, gardienne d’immeuble aux Escanaux, « les grandes résidences, ce n’est plus d’actualité, mais on y vit bien. » « On retrouve des choses qu’on entend souvent », conclura le conseiller municipal délégué aux solidarités Denis Rieu.
Après ce travail qui leur a permis de prendre leurs marques, les étudiants ont fait un état des lieux du patrimoine, du sport et de la nature, de l’action sociale, du bailleur social ou encore de la culture dans le quartier et dans la ville. Ils reviendront la dernière semaine de janvier « avec des propositions d’aménagements sous forme de maquettes et en débattront avec les habitants, précise Jennifer Buyck. Dans ce quartier, il y a tellement de choses à faire. »
Thierry ALLARD
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