Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 08.12.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 356 fois

NÎMES Un Salon des Antiquaires plus moderne, mais trop court

Le Salon des Arts et des Antiquaires de Nîmes édition 2015. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Renommé Salon des Arts et des Antiquaires, l'édition 2015 qui se tenait du jeudi 3 au lundi 7 décembre a fait la part belle à l'art contemporain.

Dans les rangs du Parc des Expositions, les buffets normands du XIX ème siècle côtoient les guéridons de l'époque impériale, les commodes Louis XV et les créations d'un "petit nouveau", le décorateur et architecte Le Corbusier. Rarement les œuvres - des reproductions - du chef de file du Mouvement moderne, (début du XX ème siècle), se sont retrouvées dans un salon d'antiquaires.  "Plus de quatre siècles d'art sont représentés ici" se réjouit André Coll Rotger, expert parisien et ancien membre de la Cour d'appel d'Amiens. Une nouvelle dynamique pour l'équipe organisatrice qui vise à élargir les profils des acheteurs et augmenter le nombre de visiteurs, après plus de quarante ans d'un salon qui n'a pas bougé d'un centimètre, en faisant le plus ancien du sud de la France.

Le Salon des Arts et des Antiquaires de Nîmes édition 2015. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

"Un salon propre"

Ainsi, les participants sont triés sur le volet, selon leurs antécédents, les salons prestigieux auxquelles ils ont déjà participé, ou par parrainage. Avoir son emplacement serait presque un privilège. "Ce n'est pas une force à tout, mais c'est un salon protéger. Il a gagné avec les années ses lettres de noblesses. C'est un salon "propre" comme on dit." Son rôle d'expert ne lui confère pas le droit d'établir un prix sur le produit, celui-ci reste confidentiel entre l'acheteur et le vendeur, mais André Coll Rotger garanti la véracité de la provenance de l'objet : par son histoire, sa matière, où encore sa région de provenance.

Jusqu'à l'année dernière, le Salon des Antiquaires s'étendait sur deux week-ends, comme il est de coutume pour les événements de renoms. Seulement cinq jours étaient prévus à l'affiche cette année. Un délai trop court pour certains acheteurs qui ont souhaité garder l'anonymat. "Acheter un tableau ou un meuble à 8 000 € ou 15 000 €, cela mérite réflexion" ajoute l'expert parisien. Là où les acheteurs pouvait réfléchir plusieurs jours avant de revenir faire leur acquisition, le délai imparti semble désormais trop court.

80 exposants ont tout de même participé à cette édition 2015. Alors que d'autres salons du même type ont disparu (Nantes), ou seraient en péril (Arles), les organisateurs du Salon des Antiquaires de Nîmes vont devoir se pencher sur les attentes des exposants comme des acheteurs s'ils veulent que l’événement perdure.

Baptiste Manzinali

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