Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 09.12.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 355 fois

NÎMES MÉTROPOLE L'agglo défavorable à une fusion avec Leins-Gardonnenque

Leins Gardonnenque est limitrophe de 5 communautés de communes. Source : Préfecture du Gard.

Les élus communautaires ont émis, lundi soir, un avis défavorable à la fusion de leur EPCI avec celui de Leins-Gardonnenque. L'exécutif n'exclut toutefois pas d'accueillir des communes qui souhaiteraient les rejoindre.

Votée le 7 août dernier, la loi NOTRe a très vite trouvé ses prolongements locaux. Par exemple, dans le Gard, l'EPCI Leins-Gardonnenque qui compte moins de 15 000 habitants doit disparaître pour fusionner avec d'autres intercommunalités. Le préfet du Gard Didier Martin a présenté le 9 octobre une nouvelle carte des intercommunalités, proposant de rattacher Leins-Gardonnenque à Nîmes Métropole. Les organes délibérants concernés (conseils municipaux, EPCI et syndicats mixtes) ont jusqu'à la fin de l'année pour se prononcer sur cette décision.

Lundi soir, en conseil communautaire le président UDI Yvan Lachaud a proposé à son assemblée d'émettre un avis défavorable "au regard de l'opposition de la majorité des maires de Leins-Gardonnenque de fusionner avec Nîmes Métropole". Toutefois, l'agglo "se réserve d'examiner au cas par cas les communes" qui souhaiteraient la rejoindre.

Si l'élue communiste Sylvette Fayet votera "favorablement" au rapport, elle fait gentiment remarquer à l'exécutif que se sont les "conseillers municipaux et pas les maires qui doivent se prononcer".

Passe d'armes entre Fournier et Dumas

Françoise Dumas, élue socialiste à Nîmes mais surtout députée du Gard demande la parole. Elle, qui a voté des deux mains la loi NOTRe, votera contre la délibération : "dans l'esprit du législateur, il y avait la volonté de travailler sur des leviers plus vastes. À quelques jours de la naissance de la grande région, nous devons répondre à ce grand défis pour renforcer Nîmes qui est, je vous le rappelle, la troisième ville du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées". Il n'en fallait pas plus moins pour faire sortir de son silence le sénateur-maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier : "les sénateurs qui sont les représentants des élus avaient proposé un seuil à 5 000 habitants ! Avec ce seuil, nous aurions pu sauver cette collectivité, c'est vraiment regrettable".

À l'heure du vote, trois élus ont voté contre cette position : la socialiste Françoise Dumas ainsi que les maires de Dions, Marc Gibert, et de Saint-Anastasie, Gilles Tixador. 

La CDCI doit prochainement se prononcer 

Dans quelques jours, le projet du préfet sera soumis à la CDCI* (Commission Départementale de la Coopération Intercommunale) qui aura trois mois pour amender et voter - à la majorité des 2/3 de ses membres - le nouveau schéma. Ce dernier étant officiellement arrêté par la préfecture le 31 mars, pour une application au 1er janvier 2017.

*Cette commission est composée de 18 maires, 18 présidents de communautés de communes, 2 représentants de syndicats, 5 conseillers régionaux et 5 conseillers départementaux. La carte définitive sera présentée pour le 31 mars 2016, pour une application au 1er janvier 2017.

Lire aussi : FAIT DU JOUR Réforme des intercommunalités : quel avenir pour Leins-Gardonnenque ?

ALÈS Le conseil municipal dit “non” à l’agglo à 75 communes

Coralie Mollaret

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