Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 14.12.2015 - anthony-maurin - 3 min  - vu 139 fois

RÉGIONALES Les Républicains-UDI perdent le sourire

La tête de liste Les Républicains-UDI pour les Régionales, Christophe Rivenq. Photo : Coralie Mollaret.

Un QG quasi désert et un score décevant… L'heure n'est pas à la fête chez Les Républicains-UDI qui terminent en troisième position, loin devant la socialiste Carole Delga et le frontiste Louis Aliot. 

Très peu de monde dans le quartier général des Républicains gardois, peu avant 20h. Sous le sapin illuminé, des paquets qui ne sont pas des cadeaux. Les restes fumants du journal de campagne encore ficelé (donc jamais distribué) rappellent l'intérêt porté par certains membres du parti à la tête de liste régionale Les Républicains-UDI Dominique Reynié.

Les militants pas encore groggy par les résultats se posent déjà des questions à voix basse. La défaite qui se profile sur l'écran de BFM TV s'annonce dure à avaler. Un bon taux de participation, excellente chose pour le pays, mais moins bonne pour le parti. Petit à petit les militants arrivent, têtes vissées sur les épaules et pieds ancrés au sol. Les visages sont sérieux mais certains se contentent de ce qui était annoncé.

Un militant Républicain : "mener le combat pour empêcher le pire"

"On sait très bien qu'on a perdu, c'était de toute façon perdu d'avance mais il fallait mener le combat pour empêcher le pire", lance un militant excédé par les petits scores enregistrés par les Républicains mais rassuré du maintien de sa tête de liste. "Le FN reste à peu près stable et n'a pas de réserve de voix. Sa progression s'achève mais le vote de ses électeurs est bien réfléchi. A mon avis, on recule pour mieux sauter car cela fait 30 ans que la gauche veut nous tuer par la peur du FN. Elle y parvient peut-être à petit feu mais nous résisterons", lance un autre militant Républicain, croisé au détour du QG.

Carole Delga est sur la plus haute marche du podium et Dominique Reynié est envoyé ad patres ou presque, même par les siens qui voient en lui le symbole peu vivace de leur défaite.

Dominique Reynié, lors d'une réunion publique à Alès. Photo Élodie Boschet/Alès

Pour le candidat Reynié, les choses sont à présent compliquées et la prise de parole post défaite en est le reflet. Après un petit rappel et un hommage un mois jour pour jour après les attentats terroristes, la tête de liste voyait "les résultats ambigus. Les électeurs ne sont pas convaincus... Le vote FN permet à la gauche de conserver le pouvoir, j'espère qu'elle et ses alliés vont s'entendre car ils sont face à un grande responsabilité et ils n'ont plus le droit à l'erreur. J'ai vécu une très belle campagne, les militants sont le ferment du renouvellement mais j'ai aussi reçu des coups bas. Nous ne devons pas nous habituer à tout, je refuse ces travers, j'ai combattu et je combattrai encore. La politique a besoin d'une révolution des idées". Et le candidat défait de poursuivre : "je suis déçu car j'espérais une progression supérieure mais je suis très satisfait de m'être maintenu. L'assemblée régionale sera plus fidèle à notre Région, je jouerai mon rôle de chef de file. La droite est en reconstruction mais si j'avais écouté certaines demandes, nous ne siègerons même pas! Les élus Front National ont le goût des discours mais ne sont pas capables de gouverner. On verra bien leur comportement à l'assemblée... Nous aurons moins d'élus que ce que j'espérais mais la Région n'est plus ancrée à gauche, il y a eu un basculement"

Pour Christophe Rivenq, tête de liste gardoise des Républicains-UDI, "en arrivant troisième après le premier tour, notre dynamique était moins bonne... On s'est battu, nous sommes allés à la rencontre des électeurs, nous n'avons pas d'érosion de voix et nous gagnons deux points grâce à notre maintien. Sur ma ville, Alès, je progresse également. Le FN avait la bonne dynamique dès le premier tour, ça nous appelle à un sursaut dès demain. Je vais m'y atteler, il faut être plus efficace dans ce que l'on fait et faire ce que l'on dit. 2016 sera une année importante avec notre primaire, elle préparera 2017 qui sera l'année des gros enjeux. En national, aujourd'hui, nous sommes à égalité avec la gauche".

Anthony Maurin

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