Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 15.12.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 587 fois

NUCLEAIRE Marcoule : Maestro, le maître du démantèlement robotisé

Visite animée par Gérard Hauser, Chef de Service et d’installation. Photo : Eloïse Levesque/Objectif Gard

Pour la 3e année consécutive, les Assises du Démantèlement se tiennent pendant deux jours à Marcoule. Pour l'occasion, une visite était organisée au sein de l'ancienne usine de retraitement de combustibles. Objectif  : montrer les savoir-faire locaux en matière de déconstruction d'installation nucléaire robotisée.

L’usine de retraitement de combustibles de Marcoule est mise en service en 1958 : le travail consistait à extraire le plutonium irradié en réacteur "afin d’assurer les besoins de la Défense", selon le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Après 40 ans d’activité, l’arrêt de la production intervient fin 1997, et les opérations de démantèlement débutent dans la continuité début 1998. "Il faudra autant d'années pour déconstruire le site", souligne Patrick Laigneau, expert CEA.

Un programme actuellement sans équivalent - 3,8 milliards d'euros sur 30 ans - de mise à l'arrêt définitif des installations industrielles les plus anciennes de Marcoule est en cours. De nombreuses nouvelles technologies sont utilisées. Dernier arrivé : le bras robotisé "Maestro", testé pour la première fois dans le Gard.

Un manipulateur effectue une découpe via une caméra virtuelle. Photo : Eloïse Levesque/Objectif Gard

Installé sur un rail qui date de la construction, "Maestro" a entamé il y a quelques jours un travail de découpe des morceaux les plus radioactifs au sein de l'usine. Commandé à distance par un manipulateur protégé des radiations par des cellules blindées, ce bras offre une "meilleure dextérité et fiabilité", commente Gérard Hauser, chef de Service et d’installation. Il devrait être multiplié dans divers endroits du site.

Avant d'en arriver à cette étape déjà avancée, depuis 5 ans, grâce à divers engins et caméras, toutes les données des cellules de l'usine ont été recensées, pour mesurer les lieux les plus radioactifs. Ensuite, un modèle 3D a été conçu et une installation à taille réelle a été entièrement recréée dans une pièce non radioactive pour tester la résistance du robot. "Chaque découpe a été effectuée en simulé avant", explique Patrick Laigneau.

Ensuite, les déchets "faiblement actifs" seront jetés dans des "fûts". Les autres seront stockés à Marcoule en attendant une solution pérenne.

Eloïse Levesque

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