CULTURE Ces prix littéraires qui ont la cote
C'est une habitude depuis une dizaine d'années, le Prix Hemingway revient sur le devant de la scène et imagine un univers tauromachique. Le Prix de la Nouvelle Érotique vient d'être lancé et commence déjà à faire parler de lui. Retour sur deux prix qui animent l'association des Avocats du Diable basée à Vauvert.
La maison d'édition Au Diable Vauvert, créée par Marion Mazauric et basée comme son nom l'indique à Vauvert, a aujourd'hui une aura nationale sinon internationale. A ses côtés mais bien distincte, une association est née. Les Avocats du Diable s'occupent du domaine social, de l'Humain. Mais pour faire vivre ce volet associatif, il faut avoir une vitrine. Et la vitrine, c'est essentiel. Le Prix Hemingway apporte la visibilité, la crédibilité et la cohésion. Ce prix, un peu spécial car subversif à plusieurs titres, est l'emblème de l'association. L'univers tauromachique doit être abordé dans le cadre de la rédaction d'une nouvelle, un format court qui plaît de plus en plus au lectorat et aux auteurs.
"Le Prix Hemingway a 12 ans. Sur les 11 dernières éditions, 1627 textes nous sont parvenus et les derniers lauréats n’ont jamais vu de corrida, ce n’est pas un prix de spécialistes ! Les deux derniers vainqueurs habitent dans le Jura et les Vosges… Nous notons une belle évolution stylistique, un nombre croissant de candidats et de nouvelles, une bonne répartition entre les textes en français et ceux en espagnol, des femmes de plus en plus visibles y compris dans les finalistes si bien que nous étions sûrs que le dernier lauréat était une femme !" lance Jacques Olivier Liby, le président de l'association.
Mais la grande nouveauté des Avocats du Diable, c'est un autre prix, encore plus transgressif, allant à contre-sens de la mode actuelle, laissant tout suggérer et affichant des codes bien à lui. Le Prix de la Nouvelle Érotique est une bouffée de fraîcheur dans un univers littéraire qui commençait à sentir la litière. A Paris ou à Nîmes, le lectorat est en attente...
L'érotisme en contre-pied
"En parallèle au Prix Hemingway, nous réfléchissions depuis quatre ans à un nouveau prix. Celui de la Nouvelle Érotique est né cette année de cette réflexion. Nous sommes dans une société ultra sexualisée avec une surexposition des corps, on essaie de mettre de l’érotisme dans tout et c’est un peu n’importe quoi !" justifie le président Liby.
Ce prix est si spécial qu'il a fallu mettre en place un univers en phase avec ces propos. On peut y participer partout à travers le monde, il suffit de se caler sur l'heure parisienne. Le but du jeu est d'écriture de nuit, une nouvelle érotique avec un thème choisi par un jury et un mot final tiré au sort par ce dernier.
"Nous organisons ce concours durant le nuit la plus longue de l’année avec une phrase thématique et un mot final imposés. Le tout doit être écrit en moins de 8h (NDLR changement d’heure). 338 auteurs se sont présentés pour la première édition et 242 ont rendu leur copie dans les temps. Ces chiffres, nous les attendions pour la deuxième ou troisième édition, certainement pas aussi rapidement ! L’adhésion du public est totale avec une prédominance pour les moins de 40 ans qui ne sont pas écrivains de métier. En parlant d’écrivains, si tous les participants ont publié au moins une fois, ils appartiennent à une nouvelle génération très connectée et ont pour la plupart un métier en dehors ou en plus de leur activité littéraire ! Ça provoque une écriture moderne, c’est un prix version 2.0. Marion Mazauric, pressentait que le genre et la forme de la nouvelle littéraire conviendraient parfaitement à notre époque. On prend le train, le métro et on n’a pas le temps d’entrer dans un livre épais. En quelques pages, on est dans une histoire et on en sort presque aussitôt en connaissant le dénouement rapidement. La forme courte se prête bien à cette envie de changement et la thématique de l’érotisme ne se résume pas seulement au charnel. Les finalistes seront connus le 29 février, car 2016 est une année très érotique car bis(s)ex…tile ! La remise du prix se fera quant à elle le 26 mars, heure du changement de l’heure d’hiver à celle d’été, pour la nuit la plus courte. Cela fait six mois d’attente pour les auteurs, autant dire que les préliminaires sont longs ! Pour en finir avec le lien entre le Prix Hemingway et le Prix de la Nouvelle Érotique, beaucoup des auteurs du PH demandent le règlement du PNE, ces prix sont subversifs et plaisent beaucoup, un prix vient nourrir l’autre et il faut prévoir un PH à caractère érotique dans les années qui viennent". conclut Jacques Olivier Liby.
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