Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 19.12.2015 - thierry-allard - 4 min  - vu 253 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Gilbert Baumet de retour au conseil municipal pour le vote du budget

Hier soir, lors de la séance du conseil municipal de Pont (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Cela faisait bien six mois qu’on n’avait plus vu l’ancien maire en séance du conseil municipal : Gilbert Baumet était présent hier soir lors du dernier conseil municipal de l’année, pour le vote du budget primitif.

Un conseil municipal important s’il en est, pour lequel l’opposition s’est retrouvée décimée, en l’absence de Charistiane Gondard, Aurélie Da Costa-Hameau, Gérard Guillen, Frédéric Duplan et Valère Segal.

Les taux d’imposition stables

Le maire Roger Castillon a commencé par annoncer une prolongation pour un an de la pause dans la baisse des taux des impôts locaux, qui stagnent au niveau de 2015, qui était déjà le niveau de 2014, à savoir 23,24 % pour la taxe d’habitation, 32,53 % pour la taxe sur le foncier bâti, 99 % pour la taxe sur le foncier non-bâti, et concernant la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, « nous demanderons à l’agglomération d’en conserver le taux à hauteur de 2015, soit 17 % », a annoncé l’édile. Les taux d’imposition seront votés avec 6 voix contre, l’ensemble de l’opposition procurations comprises.

Le conseil municipal était ensuite appelé à délibérer sur deux budgets annexes, l’eau, à hauteur de 263 323 euros pour le fonctionnement et 152 921 euros pour l’investissement, et l’assainissement, à hauteur de 491 506 euros pour le fonctionnement, et de 351 993 euros pour l’investissement. Deux budgets votés avec les voix contre du groupe de Gilbert Baumet Aimons Pont-Saint-Esprit et les abstentions du FN.

« Comme quoi on est capables d’investir sans emprunter »

Ceci fait, le conseil pouvait passer au gros morceau du soir : le vote du budget primitif 2016 du budget principal de la commune. Un budget établi à 13 705 096 euros en fonctionnement, en hausse de près de 100 000 euros par rapport à 2015, et à 3 367 219 euros en investissement, en baisse de 1,07 million d’euros.

« Ce budget primitif fait apparaître une volonté forte de maîtrise des dépenses de fonctionnement, a estimé la première adjointe Claire Lapeyronie. C’est vital pour l’avenir de nos communes. » Claire Lapeyronie a ensuite décliné plusieurs priorités d’investissement pour 2016 : « le prieuré Saint-Pierre, le renouvellement du parc informatique, de plusieurs voitures, la toiture de l’hôtel de ville pour 250 000 euros, la continuité des travaux dans les écoles et dans la caserne Pépin. Il y aura aussi un accent mis sur le sport, avec la réalisation d’un city-park et d’un tir à l’arc pour 130 000 euros, et nous allons investir sur l’éclairage public. » Enfin, la première adjointe a noté que « ce budget primitif est hors emprunt, comme quoi en maîtrisant les dépenses de fonctionnement et en ayant une gestion contrôlée et saine, on est capables d’investir sans emprunter. »

L'ancien maire Gilbert Baumet était présent hier soir (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Ce budget tourne le dos au développement de la ville »

Visé en creux par cette dernière phrase, l’ancien maire Gilbert Baumet a pris la parole pour estimer que « ce budget tourne le dos au développement de la ville. » Après un détour hors-sujet sur sa rancune contre l’ancien préfet Bouziges — « on sait que je ne lâche jamais rien et je ne tiens pas à ce qu’il ait une retraite heureuse » — Gilbert Baumet a regretté (comme chaque année) que le budget primitif soit voté en décembre, alors que « le conseil général qui est à l’agonie et l’agglo repoussent au 31 mars », avant de lancer « un budget c’est l’équilibre entre les recettes et les dépenses », provoquant des ricanements au sein de la majorité.

Revenant sur le Plan local d’urbanisme (PLU), « incohérent qui entraîne un budget incohérent », l’ancien maire a fustigé de nouveau les Opérations d’aménagement et de programmation (OAP) du PLU, et l’achat de l’Hôtel-Dieu, « que va-t-on en faire ? Vous allez voir le gouffre que c’est, c’est un échec prévisible. » Bref, « ce budget condamne le développement harmonieux de notre ville », a résumé Gilbert Baumet.

« Délire verbal »

« Je ne vais pas répondre point par point à votre délire verbal », lui a rétorqué Claire Lapeyronie, avant de sortir l’argument massue que la majorité sort dès que l’opposition parle de gros sous : « la dette que vous nous avez laissé, 1,4 million d’euros à rembourser par an jusqu’à 2027, on s’en serait bien passé. » Sur la question du vote du budget en décembre, « le premier point de votre propos, si on peut appeler cette chose un propos, vous confondez un budget primitif et un budget, c’est étrange pour un professeur », a lancé la première adjointe. « Le professeur vous dit que la vérité vaut bien qu’on passe quelques années sans la trouver » lui rétorquera l’ancien édile, citant Jules Renard.

« Je veux vous rassurer, ce budget est très sain, il n’y a aucune surprise », conclura Roger Castillon. Le budget primitif principal de la commune sera voté avec les voix contre de toute l’opposition.

Et aussi :

Les travaux de la caserne Pépin vont démarrer : le maire a attribué pour 833 000 euros de marchés pour les tranches 1 et 2 des travaux relatifs à la sécurité et à l’accessibilité de la caserne Pépin. « C’est l’aménagement et la mise en conformité du premier étage », où se trouvent notamment le Ciné 102 et la bibliothèque. « Le début des travaux est pour le 15 - 20 janvier », a précisé l’adjoint aux travaux Vincent Rousselot.

On fait le bilan (de l’OPAH), calmement : le conseiller municipal en charge du dossier Christian Jourdan a présenté le premier bilan 2014-2015 de l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH). Une opération qui a débuté dans le centre-ville et qui vise, rappelons-le, à lutter contre l’habitat indigne, la précarité énergétique et pour le maintien des personnes à domicile dans le centre-ancien. Il ressort que « cette année 730 000 euros de travaux ont été déposés, soit 65 % du montant financier de l’objectif prévu annuel fixé par la convention », a noté l’élu. 75 % de l’objectif pour les propriétaires bailleurs est atteint, 14 % pour les propriétaires occupants, 46 % pour les aides aux ravalements de façades. « En revanche avec 34 logements traités et suivis dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne, nous sommes à 243 % de l’objectif de la convention » a relevé Christian Jourdan. Idem pour ceux traités pour économies d’énergie, avec 110 % de l’objectif. L’opposition n’a pas pipé mot, et la délibération n’entraînait pas de vote.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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