Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 20.12.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 116 fois

AU PALAIS A chaque rupture sentimentale, le prévenu se venge sur les policiers

Palais de justice de Nîmes. DR

Ce mercredi 16 décembre, le président Jean-Louis Galland ouvre le deuxième dossier de l’après-midi. Une affaire d’outrages à l’encontre de policiers de la commune des Angles. Alors que l’affaire commence à être jugée, le prévenu, Jocelyn, se présente en retard à l’audience, ¾ d’heure après le début de celle-ci. Ca commence mal.

Patient, le président relit une deuxième fois les faits du 30 octobre dernier. Ce jour-là, vers 7h du matin, les policiers de la commune aperçoivent Jocelyn sans ceinture au volant de son véhicule. Ils lui signalent et constatent aussi que son contrôle technique n’a pas été fait. Des remarques que le prévenu n’apprécie pas. Il s’emporte :

-          Vous n’avez que ça à faire, bande d’enc… Avec votre véhicule radar d’enc…

Les policiers lui passent les menottes.

-          Desserre-moi les menottes, fils de p…, gros bâtard, continue Jocelyn.

-          Une brillante tirade, ironise le président. Vous avez même ajouté : « Vous ne sauvez pas les gens, vous les tuez »

A la barre, Jocelyn, crâne rasé, barbe de trois jours, tente d’expliquer :

-          Déjà, il y a un contexte. J’étais au chômage depuis deux ans. Je venais aussi de me séparer de ma concubine. Et les policiers ne disent pas tout : ce qui a fait que j’ai dérapé c’est que je me suis allumé une cigarette. Le policier l’a prise et l’a jetée. J’en ai rallumé une deuxième. Il l’a jetée à nouveau. Et là j’ai dit : « faites pas les enc… ».

-          Le problème Monsieur, coupe le président, c’est que vous avez déjà un outrage sur votre casier judiciaire.

-          Oui mais c’était à la suite de ma rupture avec mon ex-femme.

-          Il vous faut être constant parce que s’il y a des outrages à chaque fois que vous vous séparez…, sourit le président.

En entendant le procureur parler de dommages et intérêts pour les policiers, Jocelyn, invité à prendre la parole en dernier, ajoute :

-          Ah je comprends mieux pourquoi on m’a emmené là-dedans. S’il y a du fric à se faire… Les policiers sont aigris d’être sur la voie publique. Ils cherchent à obtenir des dommages et intérêts. De toute façon, ils cherchaient à me faire péter les plombs. Je regrette mes mots et je regrette d’être là.

Pour ce dernier point, tout le monde le croit sur parole. Jocelyn a été condamné à 100€ d’amende et à 127€ pour les frais de justice. Il devra également verser 1€ symbolique aux deux policiers.

Tony Duret

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