Nouvelle rubrique sur Objectif Gard : désormais, chaque jour à 14 heures, notre rédaction vous propose de vous replonger dans un fait d’actualité d’il y a quatre ans jour pour jour. Aujourd’hui : les accidents trop fréquents de chasse à travers le département.

Il y a quatre ans, Marc Valat, directeur de la Fédération des chasseurs du Gard, lance un message d'alerte à tous les chasseurs indisciplinés. En cause ? De multiples accidents de chasse provoquant trop de dégâts humains.

Un jeune homme de 24 ans tué

Quelques semaines plus tôt, fin 2011, dans les Cévennes lozériennes, un homme de 24 ans parti à la cueillette aux champignons est tué d'une balle dans la tête par un chasseur originaire d'Alès, âgé de 75 ans. Ce dernier est mis en examen pour "homicide involontaire aggravé". Et puis il y a les chasseurs qui se tirent accidentellement dessus entre eux : entre Meyrannes et Bessèges, l'un est blessé à la cuisse alors qu'à Belvezet, un autre reçoit un éclat de balle dans la main.

Ces accidents à répétition sont le résultat de certains comportements dangereux. A l'époque, Marc Valat nous explique : "Il y a le tir direct, c'est-à-dire des individus qui tirent malgré le manque de visibilité. Ils entendent un bruit, entrevoient quelque chose et tirent. C'est une règle d'or à la chasse, le tir ne peut être fait que si la cible a bien été identifiée". Mais bien que répétée aux chasseurs, cette consignes n'est pas toujours respectée.

Encore trop d'accidents aujourd'hui

Quatre ans plus tard, peu d'évolution positive. Les accidents de chasse sont encore fréquents dans le Gard et ailleurs : en octobre dernier, un jeune Gardois de 20 ans est tué en Isère alors qu'il se promène sur un sentier. Dans le même mois, à Nîmes, un chasseur de 68 ans est blessé au bras droit par une balle. Un mois plus tard, à Bagard, un chasseur de 57 ans est touché au niveau de la hanche.

Pour chasser, il ne suffit pas d'avoir une arme et de partir dans la nature. Cette activité est soumise à une réglementation stricte. Au-delà des amendes à payer, les sanctions peuvent porter sur une suspension et un retrait du permis de chasser, un retrait du permis de conduire, la confiscation des armes ou d'un véhicule. Elles peuvent également entraîner des poursuites civiles ou pénales et aller jusqu'à des peines de prison.