Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 06.01.2016 - anthony-maurin - 4 min  - vu 275 fois

FAIT DU JOUR Aigues-Mortes : Sécurité, proximité et propreté la sainte trinité de Pierre Mauméjean

Bureau ouvert aux quatre vents, dossiers à traiter et ville à faire vivre, Pierre Mauméjean n'a pas le temps d'entrer dans les polémiques et préfère agir (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Près de 20 mois après son élection à la tête de la municipalité d'Aigues-Mortes, Pierre Mauméjean, soutenu par l'UDI et Les Républicains, revient sur le début de son mandat, sur les dossiers en cours et les projets qu'il aimerait finaliser avant 2020.

Comment jugez-vous le début de votre mandat?

Le bilan est plutôt positif. Sans bouleverser les choses, le bateau continue sa route et prend le bon cap. Nous voulions immédiatement améliorer trois points, la sécurité, la propreté et la proximité, je pense que c'est chose faite. Mon équipe se porte bien et va mieux! Peu d'élus avaient de l'expérience avant notre élection. Ils sont comme moi, présent un peu par hasard mais quand il faut y aller... Nous sommes novices et une partie de l'équipe devait trouver ses marques, comme on dit ici, on devait faire le tour du mas, c'est normal de prendre le temps pour éviter les erreurs. Il faut environ une année avant de connaître tous les aspects de la mission.

Ces trois axes prioritaires, promesses de mandat, sont-ils respectés?

Pour la sécurité, les chiffres de la délinquance étaient mauvais alors nous avons maintenu le poste de Police dans les remparts, fait un casernement dans les locaux municipaux, créé une cellule citoyenne et développé fortement la vidéosurveillance avec 42 caméras. Tout cela sécurise et rassure la population. En 2015, les chiffres sont en baisse avec -63% de cambriolages, une délinquance de proximité en chute libre avec -61% et une délinquance générale en baisse à hauteur de -41%. Pour la propreté nous avons créé un "service propreté". Deux agents sont présents et patrouillent dans les rues de la ville du mercredi au dimanche. Dès qu'ils aperçoivent des déchets, ils nettoient et peuvent verbaliser si besoin est. Cela fonctionne très bien, les incivilités sont moins visibles et cette action est porteuse car depuis 8 mois, ça va beaucoup mieux! Pour la proximité, nous avons mis en place six ou sept référents de quartiers avec une réunion hebdomadaire. Il y a aussi le Conseil des Sages, les Gilets Jaunes (NDLR des personnes âgées qui viennent sécuriser les abords des écoles), le point d'accès au Droit... tout cela manquait à la ville. Les défibrillateurs nouvelle génération sont également mis en place tout comme des formations aux premiers soins qui sont accessibles à qui le veut et fortement conseillées pour les personnels de la commune.

La municipalité a des projets, lesquels?

C'est une chose compliquée... les projets sont souvent contrariés car Aigues-Mortes est une ville qui n'a pas créé de logements depuis des années. Du coup, nous avons plus de 200 dossiers en attente! Actuellement, nous débloquons le programme immobilier qui sera dans le secteur de la gare, c'est long mais c'est en très bonne voie. J'aimerais que ce projet puisse inclure un centre médical, une antenne estivale pour le SDIS30 et environ 80 logements très mixtes. D'autres projets sont en réflexion mais nous n'avons plus du tout de foncier. Il faudrait arriver à faire ce qu'a fait Lunel, faire annuler son PPRI pour le renégocier avec la Préfecture.

Les finances de la ville sont-elles bonnes? Et le tourisme?

Sans entrer dans les polémiques, nous avions fait la promesse de ne pas augmenter les impôts pendant les deux premières années de mandat. Cette année, nous les augmenterons de 1,5% , ce qui n'est pas énorme mais nous perdons 700000 à 800000 euros de dotation de l’État et il faut bien trouver une partie de cet argent ailleurs... Nous avons aussi de grands chantiers comme ceux de Notre Dame des Sablons, du couvent des Capucins ou encore toutes les toitures des bâtiments communaux! Pour le tourisme, en 2015, autant de visiteurs que d'habitude mais un peu moins d'argent dépensé sur place, c'est le bilan. La seule richesse de la ville, ce sont les parkings. Et comme ils sont sous l'emprise des monuments historiques avec qui nous entretenons d'excellents rapports, les choses se passent bien mais nous perdons un peu de recette quand même. Nous manquons parfois de lits et nous sommes tributaires du temps. Quand il fait très beau, les touristes vont à la plage, il faut faire avec. Nous sommes un peu comme une base arrière du tourisme côtier.

La culture tient-elle une place importante à Aigues-Mortes?

Le festival des Nuits du Sel change. C'était un peu trop élitiste, ça coûtait un peu trop cher et le festival s'essoufflait. En remplacement, le festival de la Marguerite a fait son apparition et a déjà rassemblé plus qu'on espérait. Le gala lyrique dans la cour du gouverneur, un endroit magique au pied de la tour de Constance, sera maintenu, tout comme le tournoi de chevalerie qui faisait son grand retour et qui a attiré plus de 1000 spectateurs! La Saint-Louis sera aussi un des éléments clés de la saison à venir. Aigues-Mortes doit aussi accueillir le pôle médiathèque de la Communauté de Communes Terre de Camargue. Il fallait trouver un emplacement adéquat avec le cahier des charges. Elle sera installée au sein du groupe scolaire Charles Gros. 1000m² visibles, accessibles et avec un parking. L'ancienne médiathèque sera transformée en espace de vie pour les aînés car nous avons beaucoup de retraités qui profitent du soleil et de la proximité de la mer sans avoir les désavantages de la côte.

Si vous êtes le premier d'entre eux, qui sont les Aigues-Mortais?

Les Aigues-Mortais sont très attachés à leur ville, à leurs remparts et à leurs traditions camarguaises. Ils aiment les touristes mais râlent quand ils ne peuvent plus se garer à cause d'eux! Ils sont surtout contents de voir Aigues-Mortes parmi les villes les plus visitées de France. Nous avons tout de même 1,2 million de visiteurs chaque année et entre 90000 et 100000 rien que pour la Saint-Louis! La fête d'Aigues-Mortes est dans les gènes des gens d'ici, certains vont même jusqu'à poser une semaine de congés à cette période! C'est un moment d'enthousiasme populaire. Adossé à cela, le foncier est très onéreux. Dans les remparts, nous connaissons l'effet inverse de celui connu dans d'autres villes qui sont désertées. Ici, les habitants viennent vivre en ville, il y a un regain d'intérêt pour le cœur de la ville.

Anthony Maurin

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