MIALET Combat d'un village contre l'expulsion d'une famille arménienne
Depuis un mois, Herminé, Sarguis et leur fils David, sans papiers et originaires d'Arménie, sont sous le coup d'une expulsion du territoire français. Installés depuis 3 ans à Mialet, près d'Alès, ils sont soutenus par plusieurs dizaines d'habitants.
Voilà une semaine que Sarguis, 34 ans, sa femme Herminé, 26 ans, et leur fils David auraient dû quitter la France. Cette famille arménienne est arrivée en France il y a 7 ans pour des raisons politiques. Aujourd'hui, elle se dit toujours menacée mais ne parvient pas à obtenir le statut de réfugié. "L'Office français de protection des réfugiés et apatrides refuse de reconnaître qu'on est en danger car notre pays est considéré comme sûr. On a reçu trois refus de séjour", indique la jeune femme dans un français maîtrisé.
Depuis 2008, le couple joue la débrouille. Après Montpellier, Alès, et St-Florent-sur-Auzonnet, il est installé dans un logement inoccupé du presbytère de Mialet et travaille "au noir" de temps à autres, en attendant de pouvoir être déclaré. "J'ai même une promesse d'embauche en CDI dans un centre de boxe à La Grand'Combe", annonce Sarguis. Côté nourriture, ils s'arrangent avec des chèques du secours catholique et autres associations d'entraide.
Devant le silence de la préfecture et suite à l'arrestation de Serguis en décembre dernier, les voisins ont décidé de réagir. 38 habitants de Mialet, capitale de la résistance protestante, ont créé un comité de soutien. Ils tentent de jouer des coudes auprès des politiques locaux pour faire avancer le dossier, et écrivent des attestations pour certifier de l'intégration de la famille au sein de la communauté. "Ils font partie du village et veulent vivre normalement. Herminé nous aide à faire le ménage", justifie Jacqueline, présidente du presbytère. "A la restauration du moulin l'an dernier, Sarguis l'a vidé avec nous", ajoute Claude, membre de la paroisse. "Quand on fait des repas avec les bénévoles, Herminé participe comme les autres à la cuisine", renchérit Léon, ancien président de l'épicerie solidaire.
En attendant une réponse, le couple poursuit son quotidien. Sarguis continue ses petits boulots et David, 3 ans, vient de faire sa rentrée à l'école. Affaire à suivre...
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