Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 09.01.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 210 fois

AU PALAIS L’accusé : « J’ai toujours été violent mais je n’ai jamais tapé personne ! »

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Sylvain, 34 ans, est exploitant agricole. Cette force de la nature a repris la ferme familiale avec plus ou moins de succès : les relations avec le reste de sa famille ne sont pas au beau fixe. Son casier judiciaire fait état d’une condamnation pour violences sur sa sœur et des menaces de mort à l’encontre de son père. Jusque-là, seule la mère avait été épargnée. Ca n’a pas duré… En juillet 2012, la situation entre Sylvain et sa maman dégénère à cause de l’ouvrier : la maman veut qu’il taille la haie. Sylvain, lui, préfère qu’il ramasse les poires. Le ton monte et Sylvain cogne sa mère d’une dizaine de coups de poing.

-          Ce matin-là, j’étais dans l’atelier mécanique. Je me retourne et je vois ma mère qui me reproche deux-trois trucs. Tout au plus, je l’ai bousculée et peut-être mis à terre mais je ne lui ai mis aucun coup de poing, assure le prévenu.

-          Donc votre maman ne dit pas la vérité ?, interroge le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Louis Galland.

-          Je pense que ma main a dû érafler son visage. C’est peut-être pour ça qu’elle a saigné du nez, se justifie Sylvain.

Sa mère, qui se présente à la barre, a une autre version :

-          Je sortais de la maison et je suis tombée nez à nez sur lui. Il m’a coincée. Il a commencé à me dire que son père et moi on était des bons à rien. Et là, il m’a fait un matraquage de coups de poing à la tête.

-          C’est une exagération complète, s’indigne Sylvain. On a eu des mots mais c’est parce que je suis un peu taquin. J’ai toujours été violent mais je n’ai jamais tapé personne.

La mère de famille reprend :

-          J’ai un cancer et quand je passe devant lui, il me dit : « Tu vas crever ! »

-          Non, je ne l’ai pas dit même si je peux le penser !, répond Sylvain qui sera condamné à trois mois de prison avec sursis.

Tony Duret

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