Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 11.01.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 413 fois

NÎMES Excellent week-end pour le squash des Arènes

A Nîmes, les 14 femmes présentes jouent dans le cadre d'un tournoi national (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Le squash, sport d'intérieur mais sport parfois extrême dans les déplacements (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Lumière blanche, coups sourds qui retentissent, pas de cris mais des murs qui tremblent... Tel est le décorum du Tournoi International de squash du club Nîmes-Arènes. 11 nations représentées, 80 participants et trois jours de pur plaisir pour les amoureux de ce sport méconnu.

Plusieurs tableaux pour satisfaire tout le monde. Du côté des femmes, un tournoi national avec 14 participantes. Chez les hommes, deux possibilités. La première, un tournoi régional avec 32 qualifiés. La seconde, plus élitiste, le PSA, un tournoi international. Des inscrits et six qualifiés invités. Avec 4 français en 1/4 de finale, la ruse semble fonctionner. Habituellement organisé en même temps qu'un tournoi de haute volée, le club de Nîmes a décalé de quelques jours son bébé. Résultat des comptes, les jeunes reviennent.

Ceux qui avaient l'habitude d'aller jouer le British Open sont désormais contents de pouvoir venir se mettre en jambe à Nîmes! Exemple le plus marquant, Victor Crouin, 17 ans, espoir français, est arrivé en 1/4 de finale cette année, une belle surprise qui en appelle d'autres. Mais c'est Christophe André qui fait parler de lui. Dernier français dans le dernier carré, l'homme de 28 ans originaire de la Réunion et qui s'entraîne au pôle France d'Aix-en-Provence fait des miracles!

Ce tournoi a lieu chaque année, c'est une institution. A deux pas du monument le plus emblématique de Nîmes, la petite balle en caoutchouc fait des émules. Elle fait aussi des misères à quiconque veut la suivre... Ca souffle et ça s'essouffle mais personne s'enflamme.

Le fair-play est de mise, hommes et femmes jouent côte à côte, se soutiennent, s'encouragent, se chambrent. Car oui, l'avantage de ce genre de sport, c'est surtout l'ambiance que l'on peut y trouver. Dur de courir, de sprinter, de cogner fort et de ne pas se toucher dans un espace aussi confiné. Sol en parquet, 3 murs délimités de lignes rouges qu'il ne faut pas dépasser et comme quatrième mur, une baie vitrée qui permet au public de voir l'intérieur de la boite.

Autre bizarrerie, voir courir, suffoquer et taper à travers une vitre, c'est un peu comme aller au zoo et regarder les lémuriens jouer. Nos hommes et femmes à raquette sont moins sauvages que les animaux du zoo mais au moindre coup raté, ils s'en veulent. Au premier coup gagné, la victoire se rapproche et le sourire s'affiche. A y regarder de plus près, on devine un véritable ballet corporel mis en rythme par les rebonds de la balle. On se déplace de manière élégante, on se meut en douceur mais rapidement dans une danse de séduction digne d'une parade nuptiale pour sportifs essoufflés. Le squash a des similitudes avec l'escrime dans certains déplacements.

Sport mineur en licences mais majeur en émotions, le squash est ouvert à tout le monde. Pas ou peu de spectateurs, le sport fonctionne quasi en huis clos mais la chaleur de vivre est bien présente. Lecture de la trajectoire de la balle, de son rebond, savoir lire la course de son adversaire pour le faire courir toujours un peu plus, tant de paramètres qu'il faut assimiler au plus vite mais qui vous apportent défaite ou victoire.

Du côté de l'arbitrage, loin du football ou du tennis, la video n'existe pas et le challenge est de croire en l'autorité arbitrale. La confiance semble régner. Debout ou assis sur une petit chaise derrière la baie vitrée, une tablette en bois et une simple feuille de papier dans les mains, l'arbitre compte, vite, aussi vite que les points accumulés par les véloces joueurs.

Anthony Maurin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio