Pour le lycée agricole privé de Meynes, l’inauguration jeudi du nouveau chenil pédagogique de l’établissement était bien plus qu’un dévoilement de plaque.

« Cette inauguration permet symboliquement et définitivement de tourner la page de la période de difficultés de l’établissement », résume Laurent Chabert, de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.

Une formation « rare mais porteuse d’emplois »

Il faut dire que le lycée privé a connu d’importantes difficultés financières, et a senti le vent du boulet. Aujourd’hui, il semble remis sur les bons rails. Ainsi, après avoir ouvert en 2003 un bac pro conduite et gestion d’une entreprise du secteur canin et félin, le lycée dispose désormais d’un chenil pédagogique tout neuf pour accompagner cette formation « rare mais porteuse d’emplois et que seuls quelques établissements mettent en œuvre en France » a noté Laurent Chabert.

« Un outil pour le bien-être animal, avec une nurserie et des box pour chiots et les chats, et un outil pour le bien-être des élèves, avec une salle de cours équipée d’un tableau interactif » présente le président du conseil d’administration du lycée Jean-Louis Portal. Parallèlement, le lycée a construit « un système de phyto épuration pour traiter les eaux usées du chenil », poursuit le président. Des travaux coûteux, d’un montant total de 250 000 euros, ventilés entre la région (75 000 euros), la réserve parlementaire du député Patrice Prat (30 000 euros) et d’un autofinancement de 145 000 euros « malgré la situation financière de l’établissement, ce qui nous prouve que les choses sont possibles, ensemble, à condition de se mettre autour d’une table » dixit Jean-Louis Portal.

D’autres projets à venir

Aujourd’hui, le lycée ouvert en 1950, comme l’a rappelé le maire Rudy Nazy, compte 210 élèves et témoigne de « la qualité du travail » mené, d’après Brice Pourchet, président de l’UNREP, qui regroupe les établissements privés laïques sous tutelle du ministère de l’Agriculture. « On voit tout de suite que c’est bien géré » a poursuivi le président de l’UNREP, avant d’estimer qu’il fallait à présent « unir les efforts pour développer encore l’offre de formation. »

En attendant, d’autres travaux sont dans les tuyaux pour les mois et les années à venir, comme l’a affirmé la conseillère régionale Catherine Eysseric : « il y a un projet de mise aux normes incendie, de chauffage et encore d’autres à discuter en 2016. »

Le député Patrice Prat s’est quant à lui adressé aux élèves, se disant « parfaitement convaincu qu’ici, vous avez toutes les capacités pour prétendre à un travail digne de ce nom qui correspond à une passion. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com