Levan, un géorgien de 55 ans, a fêté son anniversaire cinq jours avant sa comparution devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des faits d’importation de marchandise prohibée, des cigarettes, et pour le transport d’une arme, un pistolet 9 millimètres.

Le 3 décembre 2013, les policiers nîmois planquent devant l’épicerie tenue par son fils (qui est absent), rue Jean Reboul à Nîmes. A quelques minutes d’intervalle, deux mineurs entrent dans le commerce et ressortent quelques instants plus tard avec des cigarettes. Les policiers entrent à leur tour dans l’épicerie et trouvent quatre paquets de cigarettes et près de 4 000 euros en espèce. Dans la voiture de Levan, c’est un pistolet chargé de trois cartouches qui est retrouvé.

-          Pourquoi avez-vous cette arme ?, interroge le président Bandiera.

-          Parce qu’elle est à moi, explique Levan à travers la voix d’une traductrice.

-          Non, elle est à votre fils, corrige le magistrat.

-          Oui, mais c’est un véhicule familial. Vous savez, nous habitons dans le quartier du Chemin Bas d’Avignon et on a remarqué des voitures qui nous suivaient. C’est pour notre défense.

-          Et pour les cigarettes ?

-          J’en avais des cigarettes mais je ne les vendais pas.

-          Pourtant, deux mineurs ont déclaré, en sortant de chez vous, en avoir acheté…., s’impatiente le président.

-          Peut-être que je les ai dépannés.

-          Oui, ça arrive à tout le monde de dépanner des cigarettes surtout quand on se rend dans une épicerie. Et il fait quoi aujourd’hui votre fils ?

-          Il tient un nouveau snack.

-          Il ne vend pas des cigarettes par hasard…, ironise le président qui condamne Levan à 90 jours amende à 10€ et à 300€ d’amende douanière.

Tony Duret