Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 01.02.2016 - anthony-maurin - 4 min  - vu 1081 fois

NÎMES Le laser game, loisir mais aussi sport de compétition

Laser game, un loisir de compétition et une ligue sud qui ne demande qu'à prendre de l'ampleur. Ici, les équipes de Nîmes, de Marseille et de Valence en compétition, avant une rencontre (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard).

C'est un loisir mais c'est aussi un sport. Il n'y a qu'à voir les participants et leur état après une partie...! A la croisée des chemins entre un sport de haute technologie, un loisir pour lequel il faut avoir une sacrée vue et des mouvements prestes et un moment agréable passé entre compétiteurs ou amis, le laser game a le vent en poupe.

Il y a sport et sport. Le laser game n'est ni l'un ni l'autre, plutôt les deux! La passion pour la stratégie de guerre et le maniement d'une arme factice sont les piliers du laser game. Quand on entre dans la salle de jeu, on perd quelques sens. Musique à fond, cris en tout genre, bousculades involontaires car l'obscurité est de rigueur, les jeunes aiment se retrouver autour de ce jeu encore intimiste. A l'instar du paintball qui se pratique souvent en extérieur, le laser game est un sport indoor. "Bizarrement, je ne suis pas très paintball alors que c'est à peu près la même chose!" évoque Mickael Veyrat, vice-président de l'association qui organise la deuxième journée de compétition pour la Ligue sud à Nîmes.

Deux équipes de 5 joueurs s'affrontent pendant 15 minutes dans un environnement clos et avec des arbitres bienveillants qui surveillent l'ensemble des compétiteurs. Les joueurs se cachent puis se tirent dessus grâce au rayon laser des armes qu'ils possèdent. Mais encore faut-il toucher le bon endroit!

Comme à l 'escrime, au fleuret ou au sabre, un point n'est valable que si l'on touche des parties spécifiques du corps des joueurs (épaules, ventre, dos, arme) qui sont allumées et qui, du coup, s'éteignent dès qu'un rayon les touche. Dix secondes plus tard, le joueur touché peut à nouveau jouer. Un touche vaut 100 points, une faute, 400. Dans une sorte d'appartement géant avec mezzanine, miroirs et recoins pour se planquer, les partie se déroulent de diverses manières. C'est un sport donc la stratégie n'est jamais loin...

Petit débriefing avec discussion animée après la partie de 15 minutes (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Attaque ou défense, au sol ou à l'étage, en perpétuel mouvement ou à l'affût, à chaque joueur adopte un comportement différent. Le fair-play est par contre obligatoire. Un match compte environ 240 touches, une victoire fait empocher 2 points, un match nul 1 et une défaite 0.

A faire ce sport qui n'en est pas encore un, autant le faire bien. Pour Mickael Veyrat, vice-président de l'association "Nous sommes plusieurs à Nîmes à aimer ce sport donc nous avons créé une compétition. C'est pour cela que nous sommes ici! Faire du laser game avec ceux qui découvrent le jeu ne nous plait pas trop... Si c'est pour avoir des gens en guise de lapins, ça ne nous intéresse pas! Il y a encore 4 ou 5 ans, il y avait 8 ou 9 équipes dans cette ligue. Aujourd'hui nous parvenons à créer un nouvel engouement et à organiser une nouvelle compétition même si la ligue sud ne comprend pour l'instant que les équipes de Nîmes, de Marseille et de Valence. C'est un minimum mais nous souhaitons réunir plus largement. Il y a deux clubs sur Marseille, deux à Montpellier et deux autres à Perpignan. Il y a aussi Istres et Avignon et si nous arrivons à les intégrer à notre ligue, le championnat sera au top!".

Deux salles pour satisfaire toutes les envies, la plus petite mesurant 250 m², la plus grandes 350m². "Nous avons un règlement, y compris pour la sécurité, par exemple, on ne tire pas dans les escaliers. Il y a deux manières de voir ce sport. On peut s'amuser avec des collègues ou intégrer un championnat. Le loisir ne nous suffisait pas donc, en compétition, on donne tout ce qu'on a!". Avec un décor de salle de jeu avec des jeux d'arcade, un babyfoot et tout ce qu'il faut pour plaire à une jeunesse très joueuse, les âges des participants varient entre 16 et 33 ans.

Comme dans de nombreux sports, la compétition fonctionne en journées et en manches. A Nîmes, les trois équipes devaient se rencontrer en matchs aller/retour et chaque équipe devait donc participer à 4 rencontres et en arbitrer 2 (l'équipe qui ne joue pas arbitre). Là aussi, toutes les précautions sont prises pour que tout se passe au mieux. Une trousse de secours permet de soigner les bobos récurrents mais bénins de ces guerriers endimanchés.

Détente d'après match, sourire sur les lèvres, fair-play mais la compétition n'est jamais bien loin (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Le 6 décembre denier, c'est à Valence que se tenait la précédente rencontre. Les locaux sont arrivés en tête, Nîmes deuxième et Marseille troisième. Pour cette journée nîmoise, les équipes étaient remontées à bloc, voyant la finale nationale du mois de juin approcher à grands pas.

"Nous nous entraînons tous les lundis de 20h à minuit car le laser game est fermé aux visiteurs. Il y a une cotisation pour couvrir les frais, les tenues et les déplacements" conclut Mickael avant de repartir en guerre!

Si Valence a été en finale l'année dernière (défaite contre Mâcon) les nîmois ne se débrouillent pas trop mal. Lors de cette journée, Valence termine en tête devant Nîmes et Marseille se classe troisième. A Nîmes, l'association loi 1901 créée, c'est une page Facebook qui est aussi lancée. Vous pouvez également vous rendre directement au laser game et demander Cyril, le président de l'association ou aller sur le forum de l'association.

Les petits poneys, une passion pour les amateurs de laser game? Pas forcément... Un peu d'auto dérision, c'est tout! (Photo Anthony Maurin : ObjectifGard)

Anthony Maurin

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