Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 11.02.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 135 fois

NÎMES les vacataires de la Mairie s'interrogent sur la place de la culture

Le musée de la romanité, un petit plus pour l'UNESCO mais sans personnes compétentes à l'intérieur, cet édifice pourrait devenir une coquille vide de sens. D.R/C.M

A l'heure où la Ville candidate pour être inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO grâce à son passé historique et romain, les vacataires, médiateurs culturels et guides conférenciers diplômés et qui travaillent pour la Mairie de Nîmes, évoquent la place que doit tenir la culture dans la cité.

Se jouent actuellement en Mairie les enjeux de demain. Suite aux différents qui existent entre vacataires et Municipalité quant aux économies réalisées sur ces postes, les "victimes" de ces coups de rabots préfèrent ouvrir le débat et confirmer quelques points noirs entrevus dans la cité des Antonin.

Nîmes est une ville ayant le label " Ville d'Art et d'Histoire". Elle doit donc s'engager, entre autres, à développer une politique culturelle et touristique qui sensibilise les habitants et les professionnels à leur environnement et à la qualité architecturale, urbaine et paysagère. Elle doit aussi présenter son patrimoine dans toutes ses composantes, initier du public jeune et offrir des visites de qualité par un personnel qualifié. Évidemment, tout cela demande des moyens en adéquation.

Mais Nîmes joue aujourd'hui sur un autre tableau, celui de l'UNESCO. Et pour acquérir ce label nécessaire à un tourisme plus développé, il faut valoriser, expliquer et transmettre le Patrimoine que nous avons. Parallèlement au travail de restauration plus ou moins en cours, des  démarches d’accompagnement ont été prises pour rendre l’histoire de la ville plus accessible et plus compréhensible par les habitants et les visiteurs.

Des animations qui réunissent chaque année des milliers d'enfants

Par exemple, les Ateliers du Patrimoine, accueillent chaque année des milliers d’enfants. Les activités pédagogiques organisés par les musées de Nîmes, toutes collections et périodes confondues, accueillent aussi chaque année des milliers de jeunes et d’adultes. Enfin, la réalisation prochaine d’un Centre d’Interprétation d’Architecture et du Patrimoine dont l’objectif est la sensibilisation, l’information et la formation sont de mises avec ce projet.

"Comment respecter ces engagements si les budgets alloués aux services concernés subissent des coupes drastiques? La réduction des budgets signifie la réduction des actions proposées. Ce ne seront plus des milliers de personnes accueillies, mais seulement quelques centaines. En

procédant ainsi, la Ville respecte-t elle réellement ses engagements et à terme, ne risque-t-elle pas de se discréditer auprès des instances de l'UNESCO, par essence très attachées à l'action éducative et culturelle ? En décembre 2015, M. le Maire n'a-t-il pas affirmé sa solidarité en direction des guides conférenciers?" évoquent les vacataires en colère.

Le poste qu'occupent certains de ces vacataires correspond à des emplois permanents et qui répondent à des besoins indispensables au fonctionnement et aux missions éducatives des services de la culture. Nous sommes sont perplexes quand nous lisons dans le Vivre Nîmes à la page 25 que "Toutes les charges courantes servant au fonctionnement de l'administration ont été baissées, sans altérer la qualité du service rendu, notamment en terme de sécurité, d'éducation, de proximité, d'accès à la culture et aux sports. Ces économies concernent essentiellement les dépenses de matériel, fluides, téléphonie, contrats d'assurance, fournitures". Les vacataires, médiateurs culturels et guides conférenciers diplômés, ne se reconnaissent dans aucune de ces catégories.

Anthony Maurin

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