Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 12.02.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 290 fois

ALÈS Plan local d'urbanisme : Max Roustan veut harmoniser la ville

Environ 50 personnes étaient présentes à la réunion publique sur le PLU ce mercredi. Eloïse Levesque/Objectif Gard

L'heure est venue pour la ville d'Alès de revoir son PLU, qui définira la politique urbaine de la ville pour les vingt prochaines années. Requalification de la rocade, intégration du Gardon dans le centre, la municipalité devra répondre aux normes tout en essayant d'harmoniser la cité.

Ce mercredi, une réunion publique était organisée au Capitole d'Alès pour présenter les orientations voulues par la majorité municipale pour la révision du Plan local d'urbanisme. Un sujet complexe et technique qui n'a pas captivé les foules. Seule une cinquantaine de riverains étaient présents. Pourtant l'enjeu est capital pour la ville.

Mot barbare, le PLU fixe les règles générales d'urbanisation de la commune : il délimite les zones constructibles et les zones à protéger. A Alès, il a été approuvé en 2013. Mais depuis, les lois Grenelle II et ALUR sont passées par là. Ces dernières imposent de densifier les zones citadines pour éviter l'étalement urbain et préserver les terres agricoles alentours.

Depuis juin dernier, la commune travaille en collaboration avec un bureau d'étude spécialisé pour analyser la situation alésienne. Le défi : "concentrer tout en faisant que la ville reste vivable", explique Edouard Rey, paysagiste urbaniste. Or la ville est déjà dense. Certains quartiers atteignent 300 habitants/ha. "Ce qui nous a frappé, ce sont les différences de couleurs, de matériaux, d'architectures. La question est de savoir si l'on veut harmoniser et laisser la liberté aux habitants", interroge Raphaël Carbonneau, architecte urbaniste mandataire basé à Montpellier.

Redonner une image attractive 

Pour valoriser la capitale cévenole et lui offrir une image plus attractive, le maire souhaite entamer de grands travaux d'aménagement, en fonction des contraintes qui sont désormais les siennes. "Notre marge de manœuvre reste faible", nuance-t-il sans cesse. Cela commencerait par une requalification de la rocade en boulevard. "17000 véhicules y passent chaque jour, elle offre une grande dynamique à Alès. Pour autant, elle contraste avec le paysage qu'elle traverse. Il faut la faire évoluer et mener une réflexion générale sur la mobilité", annonce Edouard Rey.

Autres pistes de travail : les rivières. "Le Gardon est une respiration. Il peut devenir un espace public reconnu comme intégré à la ville. Idem pour le Grabieux", insiste Raphaël Carbonneau. Enfin, sur la question des immeubles de quartier, l'architecte le rappelle : "On peut faire du logement de masse de manière moderne. Il faut restaurer l'esthétique urbaine et remettre le patrimoine historique au service de la population. Je pense notamment au Fort Vauban, phagocyté par les bâtiments alentours construits dans les années 60".

Des travaux vont d'ores et déjà être lancés dans les quartiers de Rochebelle, Jean Moulin, Faubourg du Soleil et Tamaris, grâce aux financements croisés de la politique de rénovation urbaine. "On a déjà racheté six propriétés du Faubourg du Soleil pour lutter contre les marchands de sommeil. Ca va déménager, mais de temps en temps, il faut faire des efforts", promet Max Roustan.

Peu de dispositifs de concertation

A l'issue de la réunion publique qui n'a suscité que quelques commentaires, un projet concret va être élaboré pendant plusieurs semaines. Durant cette période, les habitants auront la possibilité d'apporter leur contribution dans un cahier de doléance à disposition au service d'urbanisme. Ensuite, une nouvelle réunion publique sera organisée au printemps. Ce seront les seuls dispositifs de concertation prévus avec les riverains.

Eloïse Levesque

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