Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 13.02.2016 - elodie-boschet - 2 min  - vu 616 fois

JUSTICE Série de cambriolages : quatre jeunes d'Alès condamnés

Tribunal d'Alès.

Ce vendredi, quatre jeunes hommes étaient jugés au tribunal correctionnel d'Alès pour une série de cambriolages commis entre novembre 2014 et mars 2015 dans plusieurs communes du bassin alésien.

Saint-Martin-de-Valgalgues, Saint-Julien-les-Rosiers, Saint-Privat-des-Vieux, Boisset-et-Gaujac, Saint-Hilaire-de-Brethmas, Saint-Christol-lès-Alès, Cendras, Deaux, Laval-Pradel... : les quatre prévenus n'ont épargné quasiment aucun village dans leur périple.

Des maisons par dizaines ont été ciblées, puis saccagées et cambriolées. Le butin pèse lourd : bijoux, matériel multimédia, carnets de chèques, argent en espèce, motos, voitures (Porsche 911, BMW, Toyota Mercedes...), etc. Certains véhicules ont été revendus, d'autres abandonnés ou incendiés.

La bande de cambrioleurs a vu le jour sous l'impulsion de deux habitants du quartier de Rochebelle à Alès : Jimmy et Jordan, âgés de 23 et 22 ans. Tous deux sont placés en détention provisoire depuis leur arrestation, le 17 mars 2015, contrairement à leurs deux autres camarades, Fedil et Jérémy (22 et 20 ans) qui comparaissent libres.

« Je répondrai en fonction de la question »

Alors que la présidente de l'audience, Elisabeth Granier, énumère la liste des infractions commises, Jimmy et Jordan, debout dans le box, semblent particulièrement détendus. Sous les yeux des victimes, venues en nombre dans la salle d'audience, ils n'ont aucun scrupule à ricaner entre eux.

La présidente s'adresse alors à Jordan :

- « On sent une fierté d'avoir commis ces vols ».

- « Y'a pas de fierté à en retirer », lui rétorque nonchalamment Jordan.

- « Pourtant, ça semble beaucoup vous amuser », renchérit la présidente.

Cette dernière enchaîne sur sa relation avec Jimmy, un sujet qui fera moins rire le prévenu :

- « Jimmy n'assume pas grand chose, selon vous ».

- « Vos propos sont faux ! En plus, vous me coupez la parole en plein milieu ! J'ai le droit de vous coupez la parole moi ? Parce-que c'est ce que vous venez de faire », ose Jordan.

- « C'est phénoménal, on ne vous a vraiment pas appris la politesse ».

Elisabeth Granier revient sur les faits et décrit des vols « extrêmement organisés ». Avant d'agir, les malfaiteurs regardaient le contenu des boîtes aux lettres : « Si elles étaient pleines, cela signifiait que les occupants des lieux étaient en vacances ». Sur la totalité des cambriolages, les accusés en reconnaissent un certain nombre, mais pas tous, et répondent quand ça les arrange, comme Jimmy : « Je répondrai en fonction de la question », annonçait-il, provoquant alors l'hilarité de la salle.

« Je regrette mais je garde le sourire »

Jordan, occupé à se ronger les ongles, reste impassible. Et ce malgré les 12 condamnations à son actif et une situation aggravée par le fait qu'il était en liberté conditionnelle au moment des cambriolages : « Oui, je regrette mais je garde le sourire. Je fais ma peine et j'attends ».

Jimmy, avec 8 condamnations sur son casier, tente une autre méthode de défense : « Je suis désolé pour toutes les victimes mais je ne suis jamais rentré chez elles. Je veux m'en sortir, je veux pas rester en prison ». Jérémy, condamné à 17 reprises, dit essayer « d'oublier toutes ces choses-là ». Quant à Fédil, condamné une fois, il veut prouver qu'il est sur la voie de la réinsertion en expliquant qu'il a travaillé dans une entreprise de chaudronnerie avant son licenciement économique.

En milieu d'après-midi, la présidente a rendu son verdict. Jérémy écope de 2 ans de prison, Fédil de 6 mois. Jimmy est condamné à 4 ans derrière les barreaux et Jordan à 6 ans. Ces deux derniers sont maintenus en détention.

Élodie Boschet

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