Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 17.02.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 393 fois

FAIT DU JOUR Que mangent les collégiens gardois ?

Photo : Coralie Mollaret.

En 2012, le Département a mis fin aux cuisines centrales pour permettre à ses agents de préparer les plats dans les collèges. Un gage de qualité, les légumes provenant pour 19 établissements de l'UCL (Unité de conditionnement de légumes) de Nîmes.

La politique est une succession de choix. Jeudi, le Département, par la voix de sa vice-présidente PCF en charge de la qualité alimentaire Cathy Chaulet, n'était pas peu fier de présenter - cette année encore - son unité de conditionnement des légumes. Une infrastructure qui remonte à 2012. À l'époque, la Majorité de gauche (PS-PCF-EELV) décide de fermer les cuisines centrales de Nîmes et d'Alès qui préparaient des plats et les envoyaient en liaison froide dans les collèges. Une méthode certes moins coûteuse, mais gustativement discutable...

Josée Fouquet, chef de service personnel, de la restauration des collèges et des prospectives et la vice-présidente en charge de la qualité alimentaire Cathy Chaulet. Photo : C.M.

À la place, l'exécutif créé dans les locaux nîmois du Chemin-Bas l'unité de conditionnement des légumes. Chaque année, l'UCL fournit 100 tonnes de fruits et de légumes (dont 20% de bio) aux cuisiniers de 19 collèges qui préparent désormais les repas sur place. Pour les 35 collèges restants (le Gard comptant 54 établissements), "charge à eux de s'approvisionner de manière autonome", indique Josée Fouquet, chef de service personnel, de la restauration des collèges et des prospectives.

Poires, poivrons ou salades… "Les légumes proviennent des producteurs locaux. Cela permet de consommer des légumes de saison", indique Cathy Chaulet. Chaque jour, les légumes sont stockés dans une chambre froide, avant d'être désinfectés au chlore et placés sous vide. "Ce système nous permet de ne pas utiliser d'antioxydants (type acide citrique, NDLR) sauf pour les pommes de terre, mais nous en mettons dix fois moins que les industriels", explique Régis Bernard-Payen responsable de l'UCL.

Régis Bernard-Payen responsable de l'UCL. Photo : CM.

Globalement, le coût de l'achat de denrées, pour un repas, est compris entre 1,80 et 2,15 €. À savoir que dans les collèges, "le montant plafond d'un repas est estimé à 3,50 € contre 4,70 € à l'échelle de la Région", fait remarquer Josée Fouquet.

Le modèle gardois séduit au-delà de ses frontières. Lors de la visite, deux Grenoblois issus d'une association de travailleurs handicapés sont venus voir de leurs propres yeux l'infrastructure. "Cette UCL s'inscrit dans la démarche climattitude du Département. Ces emplois sont non-délocalisables, participent à faire fonctionner l'économie locale et à réduire les gaz à effet de serre", note Geneviève Blanc, vice-présidente EELV déléguée à l'environnement et à la prévention des risques. 

À l'avenir, le Département aspire à la création d'un comité de pilotage avec les différents acteurs pour étendre son modèle. Une intention qui, pour l'heure, reste au stade du projet...

Lire aussi : GARD Les bienfaits de la restauration collective de qualité

Coralie Mollaret

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