Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 24.02.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 502 fois

SOMMIERES Le Quai des Arts bouillonne de culture(s)

Le Quai des Arts... Pour en voir plus, il va falloir être de la fête les 18 et 19 mars prochain (Photo DR)

Le Mobile Home Théâtre a déménagé de Nîmes pour aller à Saint-Gilles et inonder le sud du département d'une culture qui lui fait cruellement défaut. Aujourd'hui basés au Quai des Arts à Sommières, Rémy Leboucq et les siens partent à la conquête d'un nouvel Eldorado culturel.

C’est d'abord l’histoire d’une requalification réussie du patrimoine industriel de la ville en un lieu unique de cultures diverses et variées. L’ancienne gare de marchandises de Sommières est aujourd’hui un lieu où l’art et la création font bon ménage. C’est en 2000, après 5 ans de travaux et de dossiers administratifs, que la friche industrielle de l’ancienne gare a pu renaître de ses cendres pour faire vivre la culture sous tous ses aspects. "Ici, il y a pas mal de créations, on a ouvert le lieu à d’autres compagnies, à l’école du cirque, au théâtre de rue à la musique ou encore à la danse" évoque Sylvestre le jardinier en chef de cette pépinière culturelle un peu folle.

Le Mobile Homme Théâtre, créé en 2004 et basé à Nîmes était l’état embryonnaire de ce qu’on connaît aujourd’hui. Un élan de sympathie a suivi la création mais il était difficile de s’implanter durablement dans le milieu culturel local. "Pendant 10 ans, on a évolué, tous nos spectacles étaient achetés ce qui assuraient la pérennité de notre compagnie et de nos emplois. Des partenaires tels que le Conseil départemental, le Conseil Régional et la Politique de la Ville nous aident beaucoup" évoque Rémy Leboucq du Mobile Homme Théâtre.

La péniche Saïga, est aujourd'hui à la vente (Photo DR)

Puis, l’idée d'une péniche itinérante est venue… Le nomadisme, la mobilité, "j’aime beaucoup la flotte et l'idée me plaisait! Nous voulions sillonner le territoire de Beaucaire à Saint-Gilles. Au sud du département, il n’y a aucune scène conventionnée! C’est un vrai désert qui n’a aucun projet culturel structurant. Nous étions plein d’enthousiasme mais nous avons sous-estimé les difficultés que nous allions rencontrer" continue Rémy.

Une nouvelle municipalité, des orientations changeantes et des problèmes de navigation, d'accueil et de mise aux normes auront raison de la belle idée. "Après les élections municipales, nous sommes partis et nous nous sommes retrouvés dans la galère… Nous avons beaucoup donné pour ce territoire avec bonheur et malgré les vicissitudes, nous étions en train de perdre le sens de ce que nous faisions. Nous savions que Sylvestre était à Sommières et que l’on pouvait croiser nos routes. Il était enthousiaste, notre projet commun lui plaisait!" poursuit Rémy Leboucq.

Confiance et fidélité sont nécessaires à l'avancement du projet mais ces expériences, pourtant négatives par certains aspects, ne font pas peur au Mobile Home Théâtre. "Nous ne sommes pas des poussins de l’année mais notre expérience nous conforte dans ces perspectives positives, c’est une nouvelle aventure qui commence et comme le disait Nelson Mandela, "moi, je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends"! Il va falloir quelques mois avant de se sentir à l’aise et de connaître ce nouveau territoire mais dès la rentrée de septembre tout bien mieux".

Avec un premier bon concert de Mathis Haug mais une vie toujours plus chère,"ici, je sens que ça va être un bouillon de culture! Nous allons avoir une grosse programmation dans l’intérêt de tout le monde. La politique tarifaire est accessible au plus grand nombre, c’est une volonté mais la réalité voudrait que l’on multiplie les prix par 4 pour être rentables… Mais ça n’aurait plus aucun sens ! Il faut raison garder vu le climat social actuel".

Le groupe nîmois Harold Martinez à découvrir lors de l'inauguration (Photo DR)

Les 18 et 19 mars prochains l’inauguration du lieu avec les nouveaux venus sera à l’ordre de la fête car le Printemps en tête et un pass week-end à 12 euros feront de ces instants des moments forts. Au programme, Olivier Gotti, Harold Martinez, Zaragraf, bref, une week-end informel et plein de surprises !

Prochaine date pour le Mobile Homme Théâtre à Quai des Arts : « They call me Rico » le 11 mars, entre 8 et 10 euros.

Prochaines dates pour le Quais des Arts : Quilibrio (cirque) le 26 mars ; Tétuphan (marionnettes) le 2 avril ; Easy to digest (cirque) le 16 avril ; Oncore (cirque) le 30 avril ; un spectacle inclassable mais à voir le 14 mai ; la Compagnie à tiroir et pour finir le concert d’Elsa Gelly le 21 mai.

Le festival « Complètement Berges » que Le Mobile Homme Théâtre organise en collaboration avec le Conseil départemental et aura lieu à Gallician pour Pentecôte et réunira pas mal de monde pour une quinzaine de spectacles.

http://www.kedez.fr/

Anthony Maurin

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