Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 12.03.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 120 fois

AU PALAIS La procureure : « La vérité, c’est qu’il a voulu en découdre »

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Entre Rachid, un patron de bar de 45 ans, et Angelo, policier à Saint-Gilles, les relations ne sont pas au beau fixe. Et ça dure depuis un petit moment : par le passé, le policier avait déposé une plainte pour outrage contre le quadragénaire qui avait été relaxé. Cette plainte, Rachid ne l’a jamais digérée ni comprise. Alors, quand le 24 août 2014, vers 1h30 du matin, Rachid croise le policier, il veut une explication. Dans l’ambiance de la fête votive et sous l’effet de plusieurs verres d’alcool, le prévenu s’approche. La suite, il l’explique à la barre du tribunal correctionnel :

-           J’avais bu et quand je suis passé à sa hauteur, il m’a regardé en rigolant. Il me narguait. Je me suis approché mais rien de plus. Contrairement à ce qu’il dit, je ne l’ai pas bousculé et si je l’avais menacé, il serait venu me ramasser le lendemain.

-          Est-ce que vous avez menacé le policier en lui disant : « on se retrouvera en civil et on règlera nos comptes » ? Et est-ce que vous l’avez bousculé ?, interroge le président Jean-Louis Galland.

-          Oui, j’étais énervé, alors je l’ai peut-être dit. Mais par contre, je ne l’ai pas touché, je n’en ai pas eu le temps.

Deux autres policiers municipaux ont en effet mis un terme à ce début d’altercation. Pour la procureure Laurène Dorlhac, il n’y a pas de doutes possibles sur les intentions de Rachid :

-          Il cherchait l’agression physique. C’est la présence des deux collègues qui a permis d’éviter la violence. La vérité, c’est qu’il a voulu en découdre. Je demande deux mois de prison avec sursis et 300€ d’amende.

L’avocat de Rachid, lui, dénonce une enquête à charge :

-          Dans la procédure, on n’a que le témoignage des trois policiers !

Une fois de plus, Rachid sera relaxé pour l’outrage. Il sera en revanche condamné à un mois de prison avec sursis et 200€ d’amende pour la menace.

Tony Duret

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