Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 12.03.2016 - thierry-allard - 2 min  - vu 302 fois

GARD Le Parti Radical de Gauche se réunit pour redéfinir sa stratégie

La députée européenne Virginie Rozière et la conseillère régionale Monique Novaretti au tour du président départemental du PRG Michel Cégielski (assis) ce matin à la maison de l'Entreprise de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Radical » mais modéré, ce qui ne l’empêche pas de porter des propositions iconoclastes comme la légalisation du cannabis, le PRG revoit sa stratégie et affirme sa différence par rapport à son allié historique le PS.

Et ses 130 adhérents gardois s’étaient donné rendez-vous ce samedi matin à Bagnols, fief du président départemental du parti l’adjoint bagnolais Michel Cégielski, pour leur assemblée générale annuelle, en présence des deux élues régionales du parti, à savoir la villeneuvoise Monique Novaretti et la montpelliéraine Virginie Rozière, qui est par ailleurs députée européenne.

« Ce n’est pas parce qu’on est dans la grande famille qu’on va s’effacer »

L’occasion de faire le point sur l’avenir du plus vieux parti de France dans le département. « On sort d’une période électorale parfois tendue avec le PS, on ne veut pas oublier mais passer à autre chose », explique Michel Cégielski, qui garde encore en travers de la gorge le soutien plus ou moins explicite du PS gardois au centriste William Portal sur le canton de Marguerittes aux dernières départementales, alors que le PRG avait investi un binôme.

Passer à autre chose, c’est « viser les municipales. Nous n’avons pas assez d’élus, de maires ou d’adjoints », estime Michel Cégielski. Alors les radicaux ont validé samedi matin la création de « cercles », l’équivalent des sections, notamment à Beaucaire et dans les Cévennes, pour mieux mailler le territoire. Une meilleure implantation pour pouvoir peser face au partenaire de toujours : « Aujourd’hui on n’est plus en position de demander au PS s’ils ont une place pour nous, lance Michel Cégielski. Ce n’est pas parce qu’on est dans la grande famille qu’on va s’effacer. On va venir dans certains endroits avec une liste, pour porter nos idées. »

« Il y a des sujets où nous sommes plus à gauche »

Et ces idées, le PRG les affirme « progressistes et pragmatiques », dixit Virginie Rozière. « Pour le PRG la solidarité est importante, et nous sommes aussi fédéralistes, très pro-européens, avec une valeur cardinale : la laïcité », poursuit l’élue régionale et européenne. « Le PRG a toujours été progressiste, rappelle Monique Novaretti. Nous sommes depuis longtemps pour le droit de mourir dans la dignité ou encore la légalisation du cannabis. » « La pénalisation donne les pires résultats européens en termes de consommation », appuie Virginie Rozière.

Des différences qui n’ont jamais empêché le PRG de faire alliance avec le PS. Les radicaux, à prendre au sens de « venu des racines » sinon attention au paradoxe, se voient « plus modérés que le PS, moins ancrés dans l’idéologie », affirme Virginie Rozière. Souvent classée plus à droite que le PS, la ligne du PRG serait plus compliquée que cela : « il y a des sujets où nous sommes plus à gauche, comme sur les libertés individuelles », explique la députée européenne.

Seulement, tout ça ne se sait pas, ou trop peu. « La communication est un autre axe de développement, on n’a pas su vraiment exprimer nos valeurs pour attirer les gens de gauche » admet Michel Cégielski avant d’affirmer que parmi les nouveaux adhérents, « certains m’ont dit ‘si j’avais su, je ne serais jamais passé par le PS.’ »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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