Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 16.03.2016 - elodie-boschet - 2 min  - vu 684 fois

LÉDIGNAN Opération « collège mort » pour dénoncer le manque de surveillants

Opération "collège mort" ce matin devant l'établissement de Lédignan. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Ce mardi, une opération « collège mort » était organisée par les parents d'élèves devant l'établissement de Lédignan. Ils dénoncent un manque de surveillants dont les conséquences se portent directement sur la sécurité des élèves.

Cinq personnes sont chargées de la surveillance des 492 élèves du collège de Lédignan. « C'est insuffisant », soutiennent les parents d'élèves qui ont décidé de hausser le ton en fermant les portes du collège pour une journée. Pas de cours donc, ce mardi, dans les salles de classes.

Depuis des années, les parents alertent l'inspection d'académie sur la problématique du manque d'effectifs. Mais, faute de budget, rien ne change. « On ne réclame pas grand chose, au minimum un surveillant supplémentaire voire deux », fait remarquer Élisabeth Tricot, parent et enseignante au sein de l'établissement. S'ils insistent, c'est parce qu'ils ne sentent plus leurs enfants en sécurité dans ce collège. A différents moments de la journée, la cour de récréation n'est pas surveillée : « Le matin, les surveillants sont occupés à gérer l'arrivée des bus ou l'accueil à la vie scolaire. A 12h30, ils coordonnent le deuxième service de la cantine. A ces moments-là, les élèves sont seuls ! », explique la conseillère principale d'éducation, Géraldine Bonhomme.

Plusieurs incidents se sont d'ailleurs déjà produits obligeant les pompiers à intervenir au collège à plusieurs reprises, « jusqu'à trois fois par jour ». Pour les parents, la situation ne peut plus durer. « Doit-on attendre qu'il se passe un événement grave pour avoir des effectifs supplémentaires ? » s'indigne Franck Lainé, parent d'élève et élu au conseil d'administration.

En octobre dernier, une délégation a été reçue par le directeur académique des services de l'éducation nationale, sans résultats. « Pire, nous avons ressenti un sentiment de mépris à notre égard », souligne Franck Lainé. Mais les parents n'ont pas dit leur dernier mot. Si les conditions n'évoluent pas, l'opération « collège mort » n'est que le début d'une plus forte mobilisation.

Elodie Boschet

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