Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 21.03.2016 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 382 fois

NÎMES Le fou du volant reste en prison

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Non, l’étudiant chauffard ne sortira pas de prison. Le jeune homme de 23 ans est incarcéré depuis 14 mois pour avoir blessé 5 policiers lors d’un rodéo dans les rues de Nîmes le 9 janvier 2015. Le Juge de la liberté et de la détention de Nîmes lui avait accordé un placement sous contrôle judiciaire. Mais vendredi, la chambre de l’instruction s’oppose à cette décision et refuse de le laisser sortir... Car « les faits sont graves, très graves et à connotation criminelle » estime à l’audience l’avocat général Christophe Raffin, affirmant même que le chauffard risquait la Cour d’Assises. « Pour lui, les policiers c’est de la chair à conducteur… Il n’a pas d’assurance depuis des mois, il conduit depuis 2 ans sans permis et il continue à violer la loi », s’insurge le magistrat.

Tout commence le vendredi 9 janvier 2015 vers 16h45 aux abords de la Maison Carrée. Une voiture de grosse cylindrée est mal stationnée.  Le propriétaire du véhicule sort tranquillement d’un bar où il est attablé pour se mettre au volant de son bolide. Les policiers municipaux lui demandent les papiers. Le chauffeur fait semblant de chercher les documents et subitement il démarre. La marche arrière est enclenchée... « Un policier municipal est emporté par la carrosserie, un autre est éjecté de son vélo et tombe à terre, les roues du véhicule passent à quelques centimètres de ses jambes », expose la présidente. La course poursuite avec les forces de l’ordre va durer près de 45 minutes. « Il roule à contresens, sur les trottoirs même où il blessera un piéton », insiste la juge en rappelant les faits. Alors que le chauffard est bloqué dans une impasse près de la gare, il fait marche arrière et heurte encore un policier. Un autre est obligé de sauter sur le capot du véhicule pour éviter d’être écrasé contre le mur. Les policiers nationaux font usage de leurs armes de service pour neutraliser cet homme qui sera touché par un tir à l’abdomen et hospitalisé plusieurs jours.

Son avocat, le célèbre Eric Dupont Moretti n’était pas à l’audience et personne n’a pris la parole pour cet « étudiant » qui conteste le « déroulement des faits ».

Boris De la Cruz

Boris De la Cruz

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