Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 26.03.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 199 fois

LES SPÉCIALISTES Etat d'urgence : la feria sera limitée à un périmètre de sécurité

Un manipulateur effectue une découpe via une caméra virtuelle. Photo : Eloïse Levesque/Objectif Gard

Au centre de supervision urbaine à Nîmes. Photo DR/S.Ma

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La Belgique a été la nouvelle victime des attentats terroristes ce mardi 22 mars. En France, où le niveau d'alerte est déjà à son maximum, l’État d'urgence peut-il encore évoluer en terme de moyens alloués à la sécurité des lieux publics, alors que la feria approche à grand pas ? Richard Tibérino, adjoint à la sécurité de la ville de Nîmes, répond à nos questions.

Les récents évènements survenus en Belgique dans des lieux publics - aéroport et métro - sont-ils pris en compte dans la gestion de l’État d'urgence au niveau local ?

On était déjà au niveau maximum après les attentats de Paris, donc il n'y a pas de mesures supplémentaires du côté de la police municipale. En revanche, je pense que cela rend nos agents encore plus vigilants. Recevoir une note de service pour L’État d'urgence c'est une chose, mais ce qui s'est passé à Bruxelles, c'est encore autre chose. Pour en avoir parlé avec eux, cela ne les laisse pas insensible.

Est-ce que des réunion spécifiques sont prévues ?

Cela a déjà commencé depuis un moment. Pour l'instant, ce qui nous préoccupe en priorité, c'est la gestion de la sécurité pour la feria, et là, effectivement les derniers évènements sont pris en compte. Il y aura de nouvelles mesures inédites. Déjà, on peut dire que la feria ne se déroulera pas partout, il y aura un périmètres de fêtes où les polices nationales et municipales seront très vigilantes.

Le dispositif de caméra de surveillance va t-il être amélioré ?

On continue le déploiement, soit une vingtaine de caméra supplémentaires chaque année. Depuis L’État d'urgence, nous avons du en installer sur les lieux de cultes et pour la feria, cinq ou six caméras mobiles seront déployées dans des lieux à haute fréquentation, en plus des 25 caméras déjà installées. Il faut savoir que 28 % d'entre elles sont installées dans des quartiers périphériques comme la ZUP, le Chemin-bas d'Avignon ou le Mont du Plan. On essaye de bien mailler le terrain, à chaque fois que l'on cible un endroit, il faut installer un dispositif de plusieurs caméras aux alentours. Cela s'avère déjà efficace puisque en 2015, on a eu plus de 500 interpellations.

Concrètement, comment les lieux publics sont-ils sécurisés ?

Dans le secteur AEF (Arènes, Esplanade, Feuchères), une trentaine de caméras sont présentes en plus de la police municipale qui assure une présence quotidienne jusqu'en soirée. À partir du 4 avril, la police municipale de la ville va changer son organisation puisque nous créons des brigades de nuit et également plusieurs équipages le dimanche. Ce qui était loin d'être le cas jusqu'à présent. Vu les évènements, nous aurons de quoi répondre à la demande y compris le dimanche alors qu'auparavant, il suffisait d'un accident de la route ce jour là pour être bloqué et pas disponible. Notre réseau de transport sert d'exemple partout en France grace à notre système d'alerte en temps réel. Nous travaillons en étroite collaboration avec Tango, il faut maximum trois minutes avant l'intervention de la police. En bus, le seul danger dans certains quartiers c'est le caillassage extérieur. Mais on doit reconnaitre qu'il se passe beaucoup moins de chose qu'il y a une quinzaine d'année.

Baptiste Manzinali

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